POLITIQUE – Dans un  communiqué de presse publié ce 29 juin, le parti pour les libertés et le développement (PLD), dénonce l’interférence du chef de l’Etat et son parti le MPS (Mouvement patriotique du salut) dans le processus électoral. Il appelle les partis de l’opposition à une « urgente concertation » pour le boycott des élections si les mesures correctives ne sont pas prises.

« En plus des modifications unilatérales des lois adoptées de manière consensuelle, le pouvoir MPS est passé maître dans la violation des lois », a écrit Djassira Ngar, secrétaire à l’information et à la mobilisation du PLD. Il a dénoncé les agissements du chef de l’Etat et « pour faire organiser l’élection présidentielle en avril 2021 et renvoyer aux calendes grecques les législatives et locales ».

Le PLD rappelle que de manière consensuelle, le code électoral a été adopté et promulgué. Mais le MPS et le gouvernement ont profité des modifications demandées par les partis politiques pour modifier certaines dispositions de manière unilatérale. Cette réunion avec les membres de la Céni et du Cadre national de dialogue politique (CNDP) s’inscrit dans la même dynamique. Selon le communiqué, l’ordre donné aux membres de la Céni par le président, est une violation de l’indépendance de cette institution chargée de l’organisation des élections. En procédant de cette manière, révèle le communiqué, « Idriss et le MPS voudraient organiser des élections au cours desquelles ils pourraient s’adonner, comme d’habitudes aux fraudes massives, étant sûrs d’être battus à la régulière ».

Face à ce « dérapage gravissime qu’a pris l’organisation des futures élections », le PLD demande au pouvoir de prendre « des mesures énergiques et volontaristes » pour les corriger. Faute de quoi, il appelle les « partis politiques de l’opposition démocratique » à une « urgente concertation pour envisager le boycott de ces élections ».