Au cours de son mandat qui s’achève, le Maréchal Idriss Déby Itno a tenu le pari d’élargir et d’améliorer la couverture sanitaire de ses compatriotes, en augmentant le budget du secteur de la santé et les infrastructures sanitaires et en recrutant plus de 2.000 professionnels de santé.

«Durant les cinq années écoulées, des ressources colossales ont été mobilisées pour la construction des structures  sanitaires, dans les villes et  villages. Durant les cinq années à venir, cet effort sera maintenu avec l’ambition d’assurer une couverture sanitaire universelle à l’ensemble de nos concitoyens. Dans le même temps, notre système de santé actuel doit être refondé en profondeur en vue d’améliorer la qualité des prestations fournies». Ainsi parlait le président Idriss Déby Itno, le 8 août 2016 à son investiture pour un cinquième mandat.

Aujourd’hui, et alors qu’il est investi par son parti pour la présidentielle d’avril prochain, l’heure est au bilan. Le chef de l’Etat a-t-il tenu ses promesses? Les faits parlent d’eux-mêmes.

Au cours des cinq dernières années, plus de 270 milliards de francs CFA ont été investis dans le secteur de la santé. 7 hôpitaux provinciaux, 16 hôpitaux de district et 96 centres de santé, 2 pharmacies provinciales et 1 centre de traitement des fistules ont été construits à travers le pays. Un autre hôpital de la Mère et de l’Enfant a même été construit à Abéché, dans la province du Ouaddaï.

Ces infrastructures ont été accompagnées par d’importants efforts dans le domaine des ressources humaines. 2.189 agents de santé ont été recrutés à la Fonction publique. Parmi eux, plus de 500 médecins, y compris ceux formés à Cuba.

Pour atteindre l’objectif d’améliorer la qualité des services et la gestion du système sanitaire, beaucoup de spécialistes médicaux ont été formés. Depuis 2016, la Faculté de Médecine de N’Djamena a formé plus d’une centaine de médecins généralistes, 30 médecins spécialistes dont 19 gynéco-obstétriciens et 7 médecins pédiatres. 16 chirurgiens sont sortis en 2020. Les 300 médecins formés à Cuba ont été déployés en 2020 tandis que 100 autres étudiants en médecine et 50 paramédicaux sont en cours d’acheminement. Le système sanitaire a accueilli ces trois dernières années 327 spécialistes médicaux dont 168 médecins, 152 techniciens paramédicaux, 2 pharmaciens, 1 ophtalmologue et 4 stomatologistes.

Par ailleurs, la dette de la Centrale pharmaceutique d’achat (CPA) a été réduite de 5 milliards de francs CFA afin de relancer les circuits d’approvisionnement du pays en médicaments. Tous ces investissements ont occasionné une hausse de 12% du budget alloué à la Santé ces deux dernières années avec un taux d’exécution de 90% et porter le taux de couverture sanitaire à 86,84% soit 10 points de plus en trois ans.

Implication personnelle

En plus de ces investissements colossaux, le chef de l’Etat s’est investi personnellement dans le secteur de la santé. Chaque 24 du mois, il préside une réunion sectorielle sur la santé. C’est une tradition qu’il a instaurée depuis plusieurs années et par laquelle il traduit dans les faits ses orientations. Cela marque le grand intérêt que le Maréchal du Tchad accorde à la santé de la population tchadienne.

Le président Déby pilote aussi directement le Comité national de nutrition et d’alimentation (CNNA). Un Plan d’action intersectoriel de nutrition et d’alimentation 2017-2020 a été adopté en décembre 2016. D’un coût de 204,4 milliards de francs CFA et soutenu par le Programme alimentaire mondial (PAM), cet ambitieux plan vise à aider le Tchad à atteindre l’objectif «Faim Zéro» d’ici à 2030.

Les investissements dans le secteur de santé ont donné des fruits. Des épidémies récurrentes comme la poliomyélite ont été presque éradiquées tandis que d’autres comme la méningite et le choléra ont été réduites.

Le taux de mortalité maternelle a été réduit de 1.084 pour 100.000 naissances vivantes à 860 pour 100.000 naissances vivantes.

Gratuité des soins

La gratuité des soins d’urgence a été renforcée au cours des trois dernières années en termes d’efficacité et particulièrement pour atteindre les femmes enceintes et les enfants de moins de 5 ans grâce à une mobilisation de 3,4 milliards de francs CFA. Par ailleurs, la gratuité des ARV pour le traitement du VIH/SIDA a connu un afflux de ressources supplémentaires de 3,3 milliards de francs CFA en 2017-2018, en plus d’une subvention du Fonds Mondial de 39 millions d’euros (soit 25,5 milliards de francs CFA). Plus de 1.600 infirmiers diplômés d’Etat ont été intégrés en urgence en 2020 pour renforcer les centres de santé déficitaires.

Ces prouesses ont été rendues possibles avec l’appui de partenaires. Plusieurs caravanes ophtalmologiques et médico-chirurgicales ont prêté main forte à plusieurs hôpitaux nationaux et provinciaux avec plus d’une centaine de spécialistes étrangers. Des milliers de tchadiens ont ainsi été opérés de cataracte avec le concours de la Fondation Grand Cœur de la Première Dame Hinda Déby Itno.

Enfin, last but not least, l’instauration de la Couverture Santé Universelle au Tchad vise à améliorer les conditions de vie des populations en facilitant l’accès des Tchadiens à un minimum de soins de santé de qualité, en évitant de placer l’individu et sa famille dans une situation financièrement difficile, mais aussi de protéger la population contre les risques ayant une incidence sur sa santé. Déjà des moyens importants ont été mis en œuvre afin de mieux répondre aux attentes des populations pour un coût global de 266,531 milliards de francs CFA (dont 10,146 milliards pour la prise en charge sanitaire des réfugiés), dans le cadre de la Stratégie nationale de couverture sanitaire au Tchad.

Ngueryan François