SANTE – Les autorités tchadiennes appellent constamment les populations au respect des mesures barrières dans la lutte contre la pandémie du coronavirus. Mais ces mesures ne sont pas du tout observées dans la province du Moyen-Chari qui a été pourtant déclarée « foyer pandémique ».

C’est un décalage flagrant entre les discours et la réalité dans la province du Moyen-Chari. Afin de contrer la propagation du coronavirus, le Gouvernement a édicté des règles. Ce sont notamment le port du cache-nez, la distanciation sociale, le lavage des mains, le couvre-feu, etc.

Mais, toutes ces décisions sont foulées aux pieds par les populations du Moyen-Chari. Pourtant, la courbe pandémique ne cesse de grimper dans cette province. La preuve : du 06 novembre à ce jour, plus de 22 cas ont été confirmés.

Non-respect du port du cache-nez, de la distanciation sociale et du lavage des mains

Nous sommes au quartier Kassai, un quartier chaud de Sarh. Ici, entre les maquis et les restaurants, les gens circulent librement, c’est-à-dire, dans le non-respect des mesures barrières.

Comme les habitants de ce quartier, plusieurs sarhois n’ont que faire des mesures barrières alors que la province est considérée comme « foyer pandémique ». « Le coronavirus n’est plus ici », a lancé un élève, interpelé par un membre de la délégation venue de N’Djamena pour le lancement du Projet de compétence pour l’employabilité des jeunes. « Corona ne se trouve qu’à N’Djamena », a ajouté un autre élève.

L’impuissance ou le laxisme des autorités

Pendant que ces pratiques se passent, les autorités restent inactives. Ce qui amène certaines personnes à se demander si c’est de l’impuissance ou du laxisme.  

Comme le Moyen-Chari, plusieurs provinces du Tchad vivent cette réalité. A titre illustratif, les deux Mayo-Kebbi, la Tandjilé, Hadjer-Lamis et N’Djamena. Et donc, à quoi sert le couvre-feu si les mesures les plus importantes ne sont pas appliquées ?