SANTE – Le ministère de la Santé publique en collaboration avec l’OMS a ouvert le 18 décembre les travaux du premier colloque scientifique pour l’établissement d’une cartographie des recherches réalisées dans le domaine de la pharmacopée au Tchad. 

Etablir une cartographie des recherches réalisées dans le domaine de la pharmacopée au Tchad, tel est l’objectif principal que vise le colloque scientifique qui se déroule du 18 au 20 décembre 2019 à N’Djamena. C’est une œuvre initiée par le ministère de la Santé publique en collaboration avec le système des Nations-Unies pour la santé (OMS). Ce premier colloque sur la pharmacopée est placé sous le thème « quelles orientations et quels enjeux pour la recherche scientifique au Tchad dans le domaine de la pharmacopée ».

Au Tchad, la médecine traditionnelle a toujours constitué le premier recours thérapeutique au sein de la majeure partie de la population. Les détenteurs du savoir médical traditionnel utilisent environ 200 à 2 000 espèces végétales recensées pour traiter les pathologies les plus fréquents.

On estime que 80% de la population africaine se soignent en faisant appel à ces ressources médicinales. Cette forte propension de recours aux soins de santé par les plantes à un fondement socioculturel qui en constitue la toile de fond.

Plus spécifiquement, le colloque vise à recenser les enquêtes ethnobotaniques réalisées sur le territoire tchadien et les travaux de recherches Ethno pharmacologiques ; Lister les travaux des thèses et mémoires réalisées avec leurs domaines de compétence ; Identifier les recettes candidates potentielles au développement de phyto médicaments essentiels contre le paludisme ; Proposer des canaux de communication et d’information entre acteurs de la santé, les chercheurs et étudiants ; Mettre à la disposition des acteurs de la santé et les partenaires des données scientifiques médicales fiables pour une parfaite exploitation entre autres.

Dans son allocution de circonstance, Ngabiré Colette, directrice de la pharmacie au médicament et de la pharmacopée à féliciter l’initiative qui est la première dans notre histoire sanitaire du Tchad et croit aux résultats. « J’espère que ce colloque permettra de lutter efficacement contre les maladies maternelles et infantiles, le paludisme. »

Prennent part à cette rencontre scientifique les enseignants-chercheurs, les tradipraticiens, les médecins, les pharmaciens, les ethno-pharmacologues, les pharmacognostes, les phytothérapeutes, les botanistes et biologistes, les biochimistes et chimistes, les nutritionnistes, bref les professionnels de la santé et les étudiants.