Le maire de la ville de N’Djamena Ali HAROUN par un communiqué officiel rendu public lundi 31 août 2015 a interdit l’accès à certaines zones aux marchands ambulants. Cette interdiction visant à assurer la sécurité des biens et personnes est mal accueillie par certains commerçants.

La décision du maire de la ville de N’Djamena fait raller plus d’un commerçant. L’interdiction concerne en effet le quartier résidentiel et tous les édifices. Or, à en croire certains, c’est dans ces zones que les marchands ambulants font plus d’affaires. S’adressant aux autorités municipales, un ancien ambulant déclare : « je fus marchand ambulant pendant 6 ans et je vous assure que c’est dans vos zones d’interdictions que je fis de bonnes affaires. Je suis d’accord avec vous mais si ces ambulants ne font pas de bonnes affaires avec cette interdiction, le nombre d’agresseurs sera augmenté et le nombre des filles qui vendent leurs sexes pour une tranche de pain aussi ».

Depuis les attaques terroristes du 15 juin, les autorités tchadiennes, chacun dans la limite de ses compétences adoptent des mesures de sécurité qui ne sont pas toujours appréhendées par la population. Des mesures qui, pour le moins qu’on puisse dire enfreignent les droits et libertés des citoyens. La dernière en date qui a défait la chronique est celle interdisant l’accès au pont à double voies par les engins deux roues.

Au nom de la sécurité des biens et des personnes, les droits et libertés de ces mêmes personnes sont restreintes. Il serait temps de prendre à bras le corps les menaces de sécurité que de s’acharner sur les simples citoyens qui gagnent honnêtement leurs vies.