Le jeudi 9 septembre, le Premier ministre de transition, Pahimi Padacké Albert, s’est entretenu avec les journalistes. A cette occasion, le chef du gouvernement a expliqué que la crise de l’emploi des jeunes ne sera pas résolue durant les 18 mois de transition.

La fenêtre d’intégration à la Fonction publique des chômeurs se rétrécit. Durant la conférence de presse animée le 9 septembre, le Premier ministre de transition, Pahimi Padacké Albert, a été on ne peut plus clair.

D’après le chef du gouvernement de transition, il sera démagogique de dire que la crise de l’emploi des jeunes trouvera des solutions avant la fin de la transition de 18 mois. « Nous allons nous attaquer à cette question en même temps que nous travaillons le cœur de la transition, nous ne pouvons pas oublier que nous avons cette question », résume-t-il, pour tenter de calmer l’ardeur des dizaines de milliers de jeunes sans emploi.

Au mois d’août dernier, un enrôlement des diplômés sans emploi a eu lieu à la bourse du travail. Plus de 30 mille diplômés ont été enregistrés en moins d’une semaine.  Aujourd’hui, informe le Premier ministre, le Tchad compte plus de 60 mille demandes d’intégration à la Fonction publique et près de 50 mille à l’Office national pour la promotion de l’emploi (ONAPE).  ” Nous allons au fur et à mesure travailler dessus et trouver des réponses qu’il faut”, poursuit Pahimi.

Il y a quelques jours, des diplômés en instance d’intégration ont donné une semaine au gouvernement pour signer leur arrêté d’intégration à la Fonction publique. Passé ce délai, ils menacent d’investir la rue pour se faire entendre.