Le Consortium des organisations féminines tchadiennes envisage de former les femmes sur leurs droits et la question d’égalité, à travers le projet bilan Beijing +25. Une conférence de presse a été tenue ce 10 juillet à la Maison des médias de N’Djamena à cet effet.

Il y a 25 ans, s’est tenue à Beijing en Chine, la 4e conférence mondiale sur les femmes. Avec pour thème « la lutte pour l’égalité, le développement et la paix», la conférence avait pour objectif, l’égalité des sexes, et l’autonomisation de la femme partout dans le monde. Elle a permis la mise sur pied du Programme d’action de Beijing (PAB). Ce document appelle à agir dans douze domaines critiques qui couvrent tous les enjeux de la participation politique à la justice économique, en passant par la santé, l’éducation, la lutte contre la violence sexiste et la protection de l’environnement.

Suite à ce programme, le Consortium des organisations féminines tchadiennes fait la situation des droits et égalités des femmes au Tchad. Ce consortium est constitué de : Focus international, Lead du consortium, l’Association des femmes pour le développement économique et social, et la Coopérative des femmes vendeuses de poisson du marché central. Ces organisations lancent un projet dénommé Beijing+25 afin de sensibiliser les femmes sur leurs droits et égalités.

Une action intitulée « initiatives de plaidoyer auprès des autorités gouvernementales pour influencer le processus d’évaluation du contenu et les résultats du processus Beijing+25» a été lancée. C’est un plan d’action mondial plus progressiste pour faire connaitre aux femmes leurs droits et égalités.

Selon Doudji Hapsita Madjiré, présidente de Focus international, les organisations féminines réunies au sein de ce consortium feront des formations, campagnes et caravanes de sensibilisation sur la question des droits et égalités en faveur des femmes. Le consortium attirera l’attention du gouvernement sur le cas des viols et autres faits qui tardent l’épanouissement de la femme tchadienne. « Ce qui nous a vraiment touchés à faire des campagnes de sensibilisations, ce sont les cas des viols des femmes et filles dans les provinces et à N’Djamena », explique Doudji Hapsita Madjiré.


Le Tchad comme d’autres pays africains, a souscrit aux engagements inscrits dans le programme d’action de Beijing et s’engage à relever les défis conformément au programme d’action de Beijing. Cinq ans après la soumission du rapport des 20 ans de mise en œuvre du programme de Beijing, la présidente de la Coopérative des femmes vendeuses de poisson du marché central, Esther Toningar, indique que le cadre légal tchadien est propice à la promotion de l’égalité entre l’homme et la femme mais les défis persistent encore. «Les défis sont liés à la faible participation des femmes dans les instances de prise de décisions eu égard à leur faible niveau d’instruction », déplore-t-elle.

En ce qui concerne les droits et égalités des femmes rurales, la présidente de Focus international précise que pour l’instant, les organisations se limiteront dans la province de N’Djamena, et demanderont aux femmes rurales de se constituer en associations afin de les rejoindre.