Le Garde des Sceaux, ministre de la Justice et des Droits humains, Djimet Arabi, a présenté ce vendredi devant le conseil des Nations-Unies aux Droits de l’homme l’Examen périodique universel du Tchad. Ce rapport a été validé par le conseil.

C’est à Genève en Suisse que Djimet Arabi a présenté la situation périodique du Tchad en ce qui concerne les Droits de l’homme ce 15 mars 2019. Pour la validation de ce document, le Tchad a bénéficié du soutien de plusieurs Etats africains mais aussi celui de la Chine.

L’Examen périodique universel (EPU) est un processus unique en son genre. Il consiste à passer en revue les réalisations de l’ensemble des Etats membres de l’ONU dans le domaine des droits de l’homme. Il s’agit d’un processus mené par les Etats, sous les auspices du Conseil des droits de l’homme. Il fournit à chaque Etat l’opportunité de présenter les mesures qu’il a pris pour améliorer la situation des droits de l’homme sur son territoire et remplir ses obligations en la matière. Mécanisme central du Conseil des droits de l’homme, l’EPU est conçu pour assurer une égalité de traitement à chaque pays.

Devant le Conseil des droits de l’Homme des Nations-Unies le, Djimet Arabi a rassuré que  N’Djamena a accepté la quasi-totalité des recommandations, soit exactement 195 recommandations. Selon lui, l’acceptation des autorités tchadiennes de la quasi-totalité de ces recommandations dénote de leur posture volontariste.

S’agissant des neuf recommandations notées, il a assuré que le Tchad continue d’étudier la faisabilité. Cependant, il a informé le Conseil des enjeux sécuritaires dans la région du Sahel, de la complexité de cette lutte, « avec un ennemi qui use de moyens asymétriques ». 

Par conséquent, « tout souhait de mise en œuvre des recommandations ayant un relent sécuritaire doit tenir compte impérativement de cette dimension », a ajouté le Garde des Sceaux tchadien, Djimet Arabi.

D’ailleurs dans ce combat contre le terrorisme, N’Djamena a insisté sur « les énormes sacrifices » consentis, tout en affichant sa confiance quant à l’issue de ce combat. « Car nous avons le droit avec nous et rien ne justifie le terrorisme », a-t-il fait valoir. A cet égard, il a rappelé la mutualisation des moyens avec le G5 Sahel ((Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger et Tchad) dans cette « lutte contre la nébuleuse secte islamique Boko haram.

Outre la lutte contre le terrorisme, le ministre a relayé les nombreux autres défis du Tchad, notamment ceux liés aux changements climatiques. Le Tchad qui subit également les effets de la dégradation environnementale consécutive aux dérèglements climatiques est surtout revenu sur le sort du Lac Tchad.

« Ce Lac, qui est jadis considéré comme une véritable mer intérieure, s’assèche chaque jour un peu plus », a fait observer Djimet Arabi. Selon le Ministre, cette situation est vécue comme une angoisse par les milliers de personnes vivant dans le Bassin du lac Tchad.

« Des populations qui assistent impuissantes à la mort lente de leurs raisons de vivre », a regretté le Garde des Sceaux tchadien.