MUNICIPALITE – Une partie de l’avenue Taïwan devient de plus en plus impraticable depuis les dernières pluies tombées sur N’Djamena. Une situation qui rend la vie difficile pour la population.

«La route n’est pas praticable, il faut rebrousser chemin », nous lance un jeune adossé sur une barre électrique du rond-point 10 octobre à notre arrivée. Sous un climat nuageux, les vrombissements des engins s’éteignent. Dépassés, les motocyclistes font demi-tour. Certains y profitent pour laver leurs engins. Quelques piétons qui prennent le courage de traverser se voient éclabousser par des véhicules à quatre roues.

L’avenue Taïwan loge des eaux de pluies depuis quelques jours. Les riverains de ladite voie mettent chacun des digues pour empêcher l’eau d’entrer dans les concessions et chambres.

Une situation qui semble intenable pour les riverains. « C’est suite aux pluies qui se sont abattues le dimanche 9 août que nous vivons ce calvaire », clame une riveraine. Elle indique que les eaux se sont stagnées et personne, ni de la mairie centrale ni la commune du 7e arrondissement ne vient les secourir. « Chaque année, la plupart des quartiers de cette commune se retrouvent dans l’eau et les autorités communales bouchent les oreilles aux cris de la population », murmure un passant à côté.

La commune du 7e arrondissement regroupe au total 9 quartiers de la ville de N’Djamena. Chaque année, la population de ladite commune se plaint au sujet de l’aménagement des rues et le curage des caniveaux pour le drainage des eaux de pluie.

Pour le maire 2e adjoint, Mahamat Saleh Brahim, chargé de l’aménagement des rues, la commune à un sérieux problème dû au manque de moyens et matériels. « Nous avons été installés en avril, et à notre arrivée, la commune n’a que deux bennes dont l’une est en panne et garée chez un garagiste ». En ce qui concerne les moyens financiers, il dévoile que son équipe est arrivée pendant la Covid-19. Les fonds donnés par l’Etat et destinés pour ces travaux, ont été suspendus.

Selon lui, malgré ces difficultés, la commune met ses moyens de bord pour aménager les rues. « J’ai aménagé le marché dit Taradona, la grande voie du marché Abena et celui du marché Al-adala » a-t-il énuméré.

Pour les eaux stagnées sur l’avenue du 10 Octobre, le maire 2e adjoint, Mahamat Saleh Brahim indique que les caniveaux ont été bouchés, par certains individus qui se disent « des intouchables ». Tout de même, «nous feront tout pour évacuer ces eaux même s’il faut arrêter ces derniers. Depuis lundi, nos agents sont sur le terrain », a-t-il fait comprendre.