Voyager au Sud du Tchad est devenu depuis quelques années, une acrobatie pour les voyageurs et conducteurs. L’axe N’Djamena-Bongor jusqu’à Kelo est dans un état de dégradation avancé. Il faut mettre environ 8 à 10 heures de temps voire plus pour atteindre Moundou à moins de 500km au lieu de 5 heures comme par le passé.

Pour se rendre en voiture à Bongor au départ de N’Djamena, il faut plus de 4 heures pour moins de 300 kilomètres. Les chauffeurs sont contraints de rouler à moins 50km/h. Comment est-on arrivé à cette situation ? Selon certains spécialistes, les travaux de construction de cet axe n’ont pas été exécutés dans les normes. Des études à l’exécution, il y a eu des ratés. L’incivisme de certains conducteurs est également pointé comme l’une des causes.

Pourtant le Fonds d’Entretien Routier (FER) prélève 500 FCFA à chaque poste de péage pour l’entretien. Vers le sud du Tchad, on en dénombre 5. Et le trafic sur l’axe est intense vu le nombre de voyages des agences par jour qui peut atteindre la dizaine par jour dans certaines agences. A quoi servent les fonds récoltés pour l’entretien se demandent nombre de conducteurs. Au départ de N’Djamena, « lorsque j’arrive à Koundoul (environ 25km de la capitale) je commence à m’ennuyer à cause de l’état de la route », nous confie un chauffeur de bus.

En attendant la réhabilitation de cet axe, les jeunes des villages tout au long de la route, essayent de colmater les trous avec le sable pour réduire un peu les secousses.