Les infrastructures routières dans lesquelles le Tchad a investi d’énormes moyens financiers se dégradent considérablement. Les routes reliant la capitale aux autres contrées du pays deviennent impraticables, même à l’intérieur de N’Djamena. L’équipe de votre site  Tchad infos.com a testé l’axe Djermaya-Massaguet, d’une distance d’environ 60 kilomètres.

Pour les voyageurs du nord et du centre, il est impératif de trouver un chauffeur un peu acrobate.  Tourner le volant brusquement à gauche tout en freinant, puis accélérer et redresser le volant à droite toute ! Toute une gymnastique automobile pour éviter les nombreux trous et crevasses de la route Djermaya-Massaguet. Il faudra près de deux heures aux voyageurs pour parcourir une distance d’environ 60 kilomètres sur une voie bitumée.  

 

Par endroits, notre chauffeur est même obligé d’abandonner la voie bitumée pour créer ses propres chemins sur les bas-côtés de la route. Par endroits, le bitume est entièrement entamé, laissant entrevoir des parties de terre sur plusieurs mètres linéaires. Résultat, le trafic est fortement perturbé dans les deux sens et les voyageurs s’exposent aux accidents. Les automobilistes imprudents en ont payé le prix, comme le démontrent des carcasses de voitures accidentées, abandonnées de part et d’autre de l’axe.

 

L’on justifie cette détérioration de l’axe construit en 2004 par le poids de l’âge, au fort trafic enregistré ces dernières années, au manque d’entretien conséquent faute des ressources et à la surcharge des véhicules. Si de part et d’autre les trous sont comblés par du sable ou des gravats, selon certains observateurs, il est urgent de réhabiliter complétement la route. Car, les travaux d’entretien courant effectués sur financement du Fonds d’Entretien Routier (FER) ont montré leurs limites. En attendant, les voyageurs doivent s’armer de patience pour se rendre à Massakory !