SANTE – L’ASTBEF a, ce mardi 23 mars, par point de presse, fait la vulgarisation de la Loi n°006/PR/2002 portant promotion de la santé de reproduction.

Adoptée en 2002, la loi n°006 portant promotion de la santé de reproduction vise à encadrer la pratique dans le domaine de la santé reproductive au Tchad. Elle permet également de voir dans quel contexte les médecins peuvent exercer librement et dans l’intérêt de la patiente ainsi que celui du praticien pour éviter les complications dans la pratique. Il a fallu attendre 18 ans après son adoption pour que son décret d’application ne soit pris le 14 octobre 2020.

L’objectif de cette rencontre consiste, selon Dr Mogodé Judith, directrice exécutif de l’Association tchadienne pour le Bien-être familial (ASBTEF) à vulgariser cette loi et le décret qui permet son application afin que les agents de la santé et la population tchadienne en prennent connaissance. Car, selon elle, cette loi adoptée en 2002 reste méconnue par la plupart des Tchadiens.

Pour Damtheou Sadjoli, médecin gynécologue, l’application de cette loi est un plus dans l’exercice de leur métier mais également en faveur des femmes qui font face à des complications en période de grossesse. “Au Tchad, il faut d’abord dire qu’avant l’adoption de cette loi, on n’était pas à mesure de décider sans l’avis des parents en cas d’urgence“, informe-t-il. Comme conséquence, des pertes en vie. “On pouvait laisser une dame qui est entre la vie et la mort des heures, soit une journée pour attendre l’accord des parents avant d’intervenir”, relate-t-il. Avec cette loi qui est en application depuis 2020, les médecins ont le plein pouvoir de prendre des décisions d’intervenir chirurgicalement sans l’accord des parents. Ce dont l’ASTBEF se félicite.