L’association Tapi-Kep, a organisé, le 05 octobre, une conférence de presse à la Maison des médias. Objectif, échanger avec les hommes des médias sur la question relative à la traite des personnes et les enlèvements contre rançon au Tchad.

Tapi-Kep est une association qui œuvre pour l’unité, la solidarité et le développement du milieu et du peuple Massa. Elle entend également combattre le vol, l’analphabétisme, l’alcoolisme, la délinquance, et autres maux qui minent la communauté Massa. Aussi, s’engage-t-elle résolument à aller en guerre contre la pratique préoccupante de la traite, les kidnappings des personnes et bien d’autres fléaux qui deviennent récurrents au pays.

Le président de Tapi-Kep, Dr Djimet Clément Bagaou, a saisi cette occasion pour condamner ces pratiques inhumaines qui relèvent d’un autre âge. « En effet, partout sur les ondes des radios, télévisions et les presse écrite et en ligne, les forces de l’ordre interceptent les personnes en partance vers des destinations douteuses. Malgré les efforts que fournissent les agents des forces de sécurité, beaucoup de cas échappent au contrôle de l’État. Cependant, on se pose la question de savoir : quelles sont ces personnes qui organisent ces pratiques de traite des personnes, le travail forcé des enfants et les kidnappings des personnes ? », s’interroge-t-il.

Djimet Bagaou rappelle par ailleurs que, le Tchad est un pays de droit et toutes les énonciations du droit positif tchadien condamnent, martelle-t-il, avec la dernière énergie la pratique de la traite des personnes et les kidnappings contre rançon. Il ajoute que la Constitution du 13 mars 1996, dispose que « nul ne peut être tenu en esclavage ou en servitude », et cela est réitéré dans l’actuelle Constitution. Le président de Tapi-Kep cite également le protocole des Nations Unies pour prévenir, supprimer, et punir la traite des personnes, particulièrement les femmes et les enfants, ratifié par le Tchad.

Répondant aux questions des journalistes sur notamment la recrudescence de ces phénomènes, Djimet Bagaou, prévient que s’ils ne sont pas combattus, ils pourraient prendre de l’ampleur, voire menacer la paix et la cohésion sociale du pays. Il en appelle au président Deby, de faire appliquer la loi dont il est le garant.