TRIBUNE – Ces derniers mois, la cohabitation pacifique entre les Tchadiens est de plus en plus menacée. En témoignent les derniers évènements de Champ de fils qui ont provoqué des discours de haine et ont failli tourner en un affrontement intercommunautaire. Dr  Moustapha Mahamat Talko , responsable du Comité exécutif de la cohabitation pacifique au Bureau Bamina Assas, se livre sur le sujet.

La cohabitation pacifique est conçue selon les relations internationales comme une politique fondée sur la base du principe de l’acceptation des idées, de la multiplicité des doctrines idéologiques et l’entente entre les peuples. Elle renvoie donc à une société sectaire qui vit  en famille dans une parfaite harmonie.

La tolérance est le fruit de la cohabitation pacifique. Il ne peut y avoir de tolérance, que lors qu’il y a une vie commune de groupe de personnes ayant une idéologie, une vision, qui pratiquent différentes cultures et appartiennent à des religions différentes.

La cohabitation pacifique appelle la société à la tolérance et à la fraternité. Elle a des principes qui sont entre autres : «  l’acceptation de la liberté de religion, éviter toutes sortes d’agression à autrui et la haine inter communautaire. » Bref, elle appelle à la fraternité des hommes. Éviter la violence, l’intégrisme, le terrorisme et l’ingérence dans la vie privée des autres.

La diversité, la pluralité et la différence sont des réalités communes. La différence dans la vie humaine est une nécessité sociale et une volonté divine. C’est l’un des sujets qui restent encore une préoccupation pour la société, de nos jours à cause des guerres et des conflits.

L’appel à la cohabitation pacifique entre tous les tchadiens est un impératif. Et travailler pour cultiver le dialogue social et l’entente entre les différentes couches de la société doivent être le pilier principal de la tolérance. Ils doivent être le point de départ pour un Tchad uni et stable. Il faut de ce fait, combattre la haine et l’intolérance accompagnées de violence et des crimes. Nous devons faire un plan pour élever différentes générations nourries de tolérance, capables d’accepter la différence de l’autre religieusement et socialement. Sous le règne des lois qui maintiennent cela, qui tiennent responsable tout ceux qui ne respectent pas les règles de la cohabitation pacifique.