Au Tchad, l’ancien Premier ministre Joseph Djimrangar Dadnadji a été convoqué par la justice lundi 9 février 2015. Il y a une semaine, c’est à la police judiciaire qu’il est allé s’expliquer sur de surcharges supposées sur son acte de naissance. Mais pour beaucoup d’observateurs, l’ancien secrétaire administratif du parti au pouvoir, démissionnaire depuis la fin janvier, est victime d’une cabale.

Joseph Djimrangar Dadnadji a répondu lundi à une convocation du procureur de la République qui avait des questions à la lui poser. L’ancien Premier ministre, qui a démissionné avec fracas du MPS fin janvier, a sollicité un certificat de nationalité. Et c’est en voulant répondre à sa demande que l’administration s’est rendu compte que l’acte de naissance de l’ancien chef du gouvernement comporte des surcharges. Ce qui lui a valu cette convocation.

En réponse, Djimrangar Dadnadji a expliqué qu’il a ajouté le nom de Joseph à son acte de naissance après sa conversion au christianisme en octobre 2010. Une ordonnance de la justice a entériné ce changement de nom. Des explications qui n’ont pas convaincu le procureur qui a décidé d’inculper l’ancien Premier ministre qui est reparti chez lui en attendant une nouvelle convocation.

Pour beaucoup d’observateurs, on cherche à empêcher Joseph Djimrangar Dadnadji de créer un parti politique. Surtout qu’il a indiqué dans sa lettre de démission n’avoir pas encore atteint l’âge de la retraite politique. Ce lundi, Emmanuel Nadingar, le secrétaire général du MPS a indiqué dans une interview que le parti au pouvoir « respecte la décision de son ancien militant ».

 Par RFI