Le ministre tchadien de l’Elevage et de la Production animale, Abdérahim Younous Ali, a lancé mardi à Ati au centre du pays, le Projet d’appui au pastoralisme au Sahel, financé à hauteur de 24 milliards F CFA (environ 48 millions dollars) par la Banque mondiale pour une durée de six ans.

“L’élevage pastoral est un vecteur de croissance, de sécurité, de paix, de stabilité et de création d’emplois et qui contribue à faire reculer l’insécurité alimentaire, la malnutrition et la pauvreté”, a déclaré M. Younous Ali.

Il a exhorté les responsables du projet à se pencher sur les puits pastoraux, les services de santé animale pour assurer la vaccination du bétail et soutenir les éleveurs dans l’amélioration de leur système d’exploitation qui reste à moderniser.

Le Projet d’appui au pastoralisme au Sahel a pour objet d’améliorer l’accès aux moyens et services de production et aux marchés pour les pasteurs et agropasteurs dans les zones transfrontalières, de sélectionner le nombre des axes de transhumance, et d’améliorer la capacité à répondre à temps et de façon efficace en cas de crise pastorale ou d’urgence, a précisé Ahmat Hassan, coordonnateur dudit Projet.

Le Tchad compte plus de 94 millions de têtes de bétail toutes espèces confondues (bovins, caprins, camelins, etc.). Le secteur représente 53% du produit intérieur brut et procure des revenus directs ou indirects à 40% de la population, selon des données du ministère des Finances et du Budget. Mais le bétail est exporté sur pied vers les pays voisins, ce qui constitue un manque à gagner considérable pour le Trésor public.