L’Union Nationale des Étudiants Tchadiens (UNET) a convoqué une assemblée générale dans les locaux d’Ardep-Djoumbal ce 30 septembre 2016. Mais, très tôt le matin les facultés ont été transformées en casernes. Il y a plein des policiers et gendarmes à l’entrée de la faculté, pour empêcher la tenue de leur assemblée. C’est une disposition sécuritaire hautement renforcée.

Tôt ce matin, les forces de sécurité ont quadrillé les locaux de la faculté avant même la venue des étudiants. À leur arrivée, ils se sont rendu compte de la présence massive des forces de l’ordre et de sécurité qui empêchent l’entrée à la faculté.

Le bureau national de l’UNET a tenté une négociation avec les forces de sécurité afin de permettre aux membres de l’exécutif d’avoir accès à leur bureau, mais, en vain. Répondant au bureau de l’UNET, les forces de l’ordre et de sécurité ont dit ceci : « on a reçu l’ordre ferme de la haute hiérarchie de ne pas laisser accès à la cour de la faculté ». Les étudiants présents pour la circonstance ne sachant où aller, rodent tout autour du CEFOD, de l’ENA et INJS, avant de disperser.

« Que ces FDS transforment la faculté en un camp de police », lance un étudiant la vingtaine révolue.  Un autre d’ajouter que : « j’étais obligé de quitter Bongor hier nuit pour N’Djamena. Là-bas, la police nous traque jusqu’à nos domiciles. J’ai fui pour être à N’Djamena. Mais, j’ignore le cas des autres » relève le SG adjoint de Bongor.

Les forces de sécurité sillonnent les rues à bord d’une Toyota avec 7 ou 8 hommes armés de gaz lacrymogène pour calmer une éventuelle manifestation estudiantine dans les quartiers proches des locaux Ardep-Djoumal, Kabalaye et Pari-Congo.

Ne pouvant plus tenir l’assemblée générale à la faculté, le bureau s’est dirigé vers la bourse du travail pour la tenir dans la totale discrétion. Elle s’est focalisée sur la détention de quelques étudiants et le retrait des forces de l’ordre dans les locaux de l’université.

Si la situation ne change pas, l’UNET se verra dans l’obligation de tenir une AG publique. Le président Barka de souligner que la présence des forces de sécurité tôt ce matin devant à la faculté Ardep-Djoumal est une violation des locaux de la faculté. Demandant la libération de 14 étudiants détenus selon le président, il répond que l’UNET n’est pas instrumentalisé comme l’ont déclaré les uns et les autres.