Le ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine, de la Coopération internationale et de la Diaspora, Mahamat Zène Chérif, s’est adressé aujourd’hui au corps diplomatique et consulaire accrédité au Tchad. L’objectif était de faire part aux diplomates de la situation au Nord du pays.

Dans sa communication de ce 14 février 2019, le chef de la diplomatie tchadienne, Mahamat Zène Chérif, relève que l’affaiblissement de l’Etat libyen a permis à des groupes terroristes ayant fui le Moyen Orient et à des bandes de mercenaires de s’emparer du Sud libyen, transformé en une zone de non-droit. De ce fait, le 20 janvier 2019, une colonne de plusieurs dizaines de pick-up lourdement armés, partie depuis Al-Kabir dans le Sud libyen, a été repérée dans sa tentative d’opérer une incursion en territoire tchadien.

« Cette colonne, suivie depuis son point de départ, a essuyé le 02 février, les premières frappes de l’armée de l’air tchadienne, appuyées à partir du 03 février par l’aviation française, avant d’être anéantie à la suite des opérations aériennes conjointes, les 5 et 6 février, aux confins de l’Ennedi » affirme Mahamat Zène Chérif.

Tout en dressant le bilan des frappes aériennes, le ministre en charge des Affaires étrangères précise que, le Tchad étant un Etat de droit, les prisonniers sont mis à la disposition de la justice, et répondront de leurs actes conformément aux lois de la République. Pour Mahamat Zène Chérif, « cette agression contre le Tchad est l’œuvre d’une bande armée, équipée et financée en Libye par des extrémistes et des djihadistes bien implantés en Libye, bénéficiant des financements étrangers ».

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