Le rapport sur l’Etude d’Impact Environnemental et Social qui porte spécifiquement sur le  Volet « Installations de Surface  et Exploitation du Champ Pétrolier et Gazier de Sedigui », sur l’initiative de la Société des Hydrocarbures du Tchad (SHT), a été présenté aux autorités administratives et locales de la province du Kanem,  ce mercredi 29 janvier 2020, sur le site pétrolier et gazier de Sédigui, à Rig Rig ,dans la province du Kanem.

En terme d’espace, l’étude concerne le site de Sédigui qui couvre environ 30Km2 s’étendant actuellement sur 250m. Le rapport de cette étude explique clairement que les aspects liés à la description du milieu récepteur, biologique et humain et au patrimoine archéologique, historique et culturel sont développés en considérant un périmètre élargi sur un rayon de 7 kilomètres, intégrant les sites de peuplement aux alentours,  à savoir Ndilé, Bolongui-Foulata, Sédigui et RigRig. Cet espace bien limité, déjà soumis aux travaux préparatoires plusieurs fois a déjà même accueilli antérieurement des installations de surface.

Le but ultime visé par la présentation de cette étude, explique-t-on, est d’éliminer ou d’atténuer, à des niveaux supportables par l’homme et les autres être vivants, évoluant dans le milieu récepteur ou de ses environs, les impacts environnementaux et sociaux potentiellement négatifs. D’après le consultant national, Sandjiman Dounia, cette étude permet de faire un état de lieu sur le plan biophysique et humain afin de permettre la mise en œuvre durant la phase de construction et d’exploitation de ce projet du champ pétrolier et gazier de Sédigui.

Cette présentation publique doit permettre à tous les acteurs impliqués et à la population de s’approprier l’étude et de participer à la mise en œuvre des actions d’atténuation des impacts environnementaux et sociaux.  Il a été relevé dans cette étude que le site de Sédigui et ses environs immédiats ne comportent pas un réseau hydrologique relativement dense  dont il faut craindre des impacts négatifs et incontrôlables, pourvu que des actions de prévention soient scrupuleusement suivies et évaluées.

L’étude recommande aussi qu’il faut prendre toutes les préoccupations pour que les potentiels et éventuels impacts  du projet ne se répercutent pas sur le Lac Tchad qui se trouve non loin du site et dont l’écosystème est déjà éprouvé par les rigueurs du réchauffement climatique et par les actions anthropiques. «Tout en assurant notre développement, nous devons pas oublier les questions liées à la protection de l’environnement », rappelle le gouverneur de la province du Kanem, Hassan Térap. D’après lui, cette consultation publique est très importante dans le processus d’implication de différents acteurs de développement de la province du Kanem dans le suivi des aspects environnementaux et sociaux du projet. 

Cette consultation publique a permis d’informer la population mais aussi à l’autorité compétente de disposer des éléments nécessaires pour la prise des décisions.  Sobkika Yanka, directeur général adjoint du ministère de l’Environnement, salue cette initiative née d’une collaboration entre son ministère et la Société des Hydrocarbures du Tchad (SHT), ayant conduit à la réalisation de ce projet.