La plateforme syndicale revendicative a animée, ce mercredi 24 juillet 2018, une conférence à la bourse du travail. L’occasion était pour les membres de la plateforme de réaffirmer leur intention de continuer la grève jusqu’à satisfaction totale.

Le porte-parole de la plateforme syndicale revendicative, Barka Michel, déplore la prise par le gouvernement « des décisions dont l’application a eu des conséquences graves sur la vie des travailleuses et des travailleurs. Les décisions unilatérales et souvent illégales sont prises et imposées par la force. Toujours, ce sont les travailleuses et les travailleurs qui cèdent, abandonnent leurs revendications au nom de la paix sociale ». Pour lui, ce comportement devenu récurrent commence par agacer les travailleuses et les travailleurs de la base qui demandent à ce que des actions de protestation soient organisées pour montrer au gouvernement « leur refus d’accepter l’injustice, la misère et l’esclavage ».

La plateforme syndicale revendicative d’exprimer son désarroi et de constater que, le problème avec le gouvernement se trouve au niveau de la négociation. « Nous avons au niveau de la Plateforme Syndicale Revendicative, un problème réel de négociation avec le gouvernement. Nos interlocuteurs ne sont pas à la hauteur de leurs responsabilités, ils n’ont pas les mains libres, ils ne peuvent pas prendre des décisions ni proposer quelque chose aux syndicats. Ils véhiculent des fausses informations et ne rapportent pas fidèlement les proposions à leur hiérarchie », dit Barka Michel

Pour la plateforme syndicale revendicative, le gouvernement doit savoir que les travailleuses et les travailleurs ne lui demandent pas une augmentation de salaire et encore moins une amélioration de leurs mauvaises conditions de travail. Les travailleurs disent ne pas  comprendre  pourquoi ils doivent payer à l’Etat d’ici la fin de l’année, 134 milliards de FCFA.