Si la marche initiée, ce samedi 6 février, par le parti Les Transformateurs et des organisations de la société civile a été respectée dans quelques quartiers de la capitale, la majorité des N’Djaménois a vaqué normalement à ses occupations.  

Après un constat fait ce matin dans la ville de N’Djaména, la marche dite celle du peuple n’a été suivie que dans 4 arrondissements sur les dix que compte la capitale. Le 7ème, et sporadiquement dans le 1er, 6e et 9e arrondissements. Les quartiers Habbena et Chagoua, dans le 7e arrondissement ont été l’épicentre de la marche. Là, certains jeunes ont brûlé des pneus sur la voie publique. D’autres tiennent des pancartes sur lesquelles l’on peut lire ” Deby degage”, ”Non au 6e mandat de Deby”. Un groupe de manifestantes dont certaines étaient à moitié nue était aperçu à Chagoua. Ces manifestants ont été dispersés par des éléments du Groupement mobile d’intervention de la police (GMIP), à coup de tirs de gaz lacrymogènes.

Cependant, dans les autres arrondissements, rien ne s’est produit. Les forces de l’ordre qui ont investi la zone de Diguel, rue de 30m et certains ronds-points ont passé toute la journée à observer les passants visiblement au courant de rien.

Dans certains coins de la ville, les grands axes de certaines avenues, la ville vibre au rythme de la fête, les militants du parti au pourvoir, le Mouvement patriotique du salut (MPS), célèbrent avec allégresse l’investiture de leur candidat Idriss Deby Itno, pour un 6e mandat à la présidentielle du 11 avril. C’était à l’issue de leur congrès qui s’est tenu ce 6 février au Palais de 15 janvier.

Apparemment, les forces de l’ordre, déployées en masse, ont réussi à circonscrire cette marche, avec comme corrolaire des dizaines d’arrestations.

Ces personnes arrêtées, seront traduites devant la justice, pour trouble à l’ordre public, atteinte à l’intégrité des agents et destruction des biens publics, a indiqué le porte-parole de la police, Paul Manga, lors d’un point de presse fait ce 6 février.