En dépit de son interdiction hier par le gouvernement, le Collectif des associations et mouvements des jeunes du Tchad (CAMOJET) a tenu sa marche ce matin. Elle a été dispersée rapidement par la police.

La manifestation a eu lieu à Moursal, dans le 6e arrondissement de N’Djamena. Ce 10 février à 7h30, des jeunes ont pris d’assaut le boulevard Sao en passant par l’avenue Kondol pour exprimer leur mécontentement.

Ils protestent contre le “manque de transparence et la discrimination” dans le recrutement des diplômés à la Fonction publique à la suite de la promesse faite par le président de la République Idriss Déby Itno d’intégrer 20.000 jeunes.

Cette marche pacifique n’a duré que quelques minutes. La Police nationale a dispersé les marcheurs, aucune arrestation n’a été signalée pour le moment, nous confie Douksia Senghor, le coordinateur du CAMOJET.

Douksia Senghor a expliqué il y a quelques jours que cette marche est initiée parce que le recrutement “ne se fait pas dans la transparence”. D’après lui, certains chercheurs d’emploi “vivant à l’étranger envoient leurs dossiers par messagerie électronique (Whatsapp) et d’autres déboursent de l’argent pour être intégrés”.
Il a souligné que le Camojet a mené des démarches auprès du ministère de la Fonction publique pour une bonne gestion du recrutement mais que les autorités en charge n’ont pas coopéré.

C’est pourquoi, dit-il, malgré l’interdiction de cette marche par le gouvernement, ils ont décidé de descendre dans la rue.