La réunion directoire des universités du Tchad s’est tenue ce 18 septembre 2018 à N’Djamena. Prennent part à cette rencontre consacrée à un état des lieux de la situation académique 2017-2018, les recteurs et directeurs généraux des universités et instituts universitaires.

Présentant la situation académique des universités du Tchad, le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Dr Houdeingar David indique que « hormis l’université Roi Fayçal, la plupart des institutions d’Enseignement supérieur n’ont pas bouclé l’année académique 2017-2018. Certaines sont encore au niveau de 2016-2017 à l’instar des Universités de Doba, Moundou, et de quelques facultés de l’Université de Sarh. Le cas de l’université de Mongo qui n’est qu’à 8% du taux d’exécution du programme l’année académique 2017-2018 mérite d’être souligné ».

Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation recommande aux différentes universités représentées à la réunion directoire de faire de sorte que l’année académique 2016-2017 soit clôturée au plus tard fin janvier 2019 pour toutes les institutions.

« Au vu du retard considérable enregistré à l’Université de Mongo, à la reprise, cette institution est appelée à transférer les 8% entamés sur l’année académique 2018-2019. Pour l’ensemble des institutions, une reprise courant février 2019 s’impose », instruit Dr Houdeingar David aux chefs d’établissements supérieurs publics.

Les perturbations récurrentes dans les établissements d’Enseignement Supérieur et leurs gestions interpellent particulièrement le département de tutelle et « nous devrions ensemble examiner les solutions appropriées à y apporter » dit le ministre de l’Enseignement supérieur.

Certaines universités, particulièrement celle de N’Djamena est assez souvent bloquée dans son fonctionnement par toutes les composantes, des enseignants-chercheurs et des étudiants en passant par le personnel administratif, technique et de service. Les manifestations de certains étudiants revêtent un caractère violent. Ce qui s’est passé récemment dans les facultés d’Ardep-Djoumal en est un triste exemple.

Pour le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et l’Innovation, malgré tous les efforts, les perturbations persistent, les choses sont de moins en moins maîtrisables parce qu’une poignée d’étudiants peut en toute impunité, perturber le bon fonctionnement de l’université en usant de la violence ou une poignée d’enseignants peut empêcher leurs collègues de dispenser les cours. Face à cela, l’Université ne dispose d’aucun moyen d’action. Les renouvellements des bureaux du syndicat des étudiants sont entachés de violences. Dr Houdeingar David appelle l’UNET (Union nationale des étudiants du Tchad ) à une réorganisation de son système.

Au chapitre des informations, le ministre de l’Enseignement supérieur dit avoir été instruit par les plus hautes autorités à lancer effectivement les écoles doctorales et à mettre tout en œuvre afin que les académies soient fonctionnelles dans un bref délai.