Une équipe de G5 SYNECS a entamé une tournée la semaine dernière au Sud du Tchad pour appeler à la reprise des cours dans les universités. Rentré sur N’Djamena à la fin de la tournée, Dr Dingaonarbé Faustin, secrétaire général chargé des relations extérieures et de la communication, porte-parole du G5 SYNECS  s’est confié à votre site Tchad Infos.com. L’objet de la tournée, les revendications du SYNECS, l’avancée des négociations avec le gouvernement et la reprise des cours dans les provinces sont entre autres les points élucidés.

 

Vous êtes le porte-parole du SYNECS et aussi le coordonnateur du G5 SYNECS. Et vous avez effectué une visite au Sud du pays, dites-nous l’objet de votre visite ?

 

Dr D. Faustin : L’objet de cette visite est la sensibilisation de nos sections à la reprise. La philosophie du SYNECS est de travailler en négociant parce que la grève ne paye pas. C’est ce qui nous a emmenés à Moundou, Doba et Sarh. Partout où nous sommes passés, nous avons expliqué en détail notre accord avec le gouvernement. On a dit que le gouvernement a appliqué aujourd’hui plus de 80% et il ne reste qu’un seul point qui est le rétablissement de nos primes. Et le gouvernement est en train de l’étudier. Les collègues ont compris. C’est comme ça que depuis lundi, Moundou a repris et Doba aussi. Sauf qu’une poignée d’enseignants qui sont connus se sont retrouvés pour écrire un contre communiqué. Mais les enseignants qui étaient à la réunion se sont retrouvés hier pour destituer le bureau de Doba où nous avons une copie de la résolution. Donc les cours ont repris à Doba. A Sarh, nous même avions pitié d’eux parce que l’université est à 15Km de la ville et que les enseignants sont à quatre mois d’arriérés. Donc nous sommes venus plaider leur sort auprès du gouvernement pour qu’on les trouve un mois de salaire et eux aussi vont reprendre les cours. Donc partout où nous sommes passés, c’est la réussite totale.

 

Est-ce que les revendications du SYNECS sont les mêmes que celles de la plateforme syndicale revendicative ?

 

Dr D. Faustin : Je dis tout de suite que nos revendications ne sont pas les mêmes que celles de la plateforme syndicale revendicative. La plateforme revendique l’augmentation générale spéciale (AGS) mais nous, nous avons nos particularités. Nous revendiquons la bourse, les terrains, les arriérés de primes etc. C’est pourquoi nous nous sommes accordés avec le gouvernement et ce dernier est en train de faire de son mieux pour nous satisfaire. Nous ne pouvons être avec la plateforme parce qu’on a nos réalités. Nous sommes les enseignants et chercheurs du supérieur et on a nos particularités. C’est ce qui nous a emmenés à quitter la plateforme. Je pourrais vous assurer que sur les huit universités, six fonctionnent aujourd’hui. Il y a que Mongo qui ne fonctionne pas donc nous allons continuer notre mission sur Mongo, Ati, Abéché et Mao pour la même cause. Le SYNECS est un partenaire respecté et respectueux et ne veut pas aller en guerre contre le gouvernement. Avec le gouvernement, il faut plutôt négocier que d’aller en guerre. En un mot, la grève ne paye pas, seul le dialogue paye.

Est-ce que toutes les revendications du SYNECS sont satisfaites ?

Dr D. Faustin : Je ne peux pas dire que toutes nos revendications sont satisfaites. Mais je peux vous rassurer que c’est à 80%. Parce qu’aujourd’hui, l’université de N’Djamena, la grande qui compte plus de sept cents enseignants et qui était à huit mois d’arriérés de primes, il ne lui reste que trois mois et en ce moment, deux mois sont positionnés à la banque pour payer les arriérés. Il ne restera qu’un seul mois. Pour les heures supplémentaires et autres, les états sont déjà au trésor pour satisfaire. L’unique point qui nous reste est le rétablissement intégral de nos primes. Sinon les autres points sont satisfaits. Et le SYNECS est content de cette collaboration avec le gouvernement.

Propos recueillis par: MOUSSA NGUEDMBAYE