Après quatre jours de préavis, les magistrats du Tchad observent depuis hier matin une grève pour réclamer l’arrestation de l’agresseur de leur collègue juge de paix ainsi que le paiement des primes de rendement de 2015. Cette grève rend difficiles les activités au palais de la justice de N’Djamena.

La cour du palais de justice de N’Djamena est presque vide, la porte de la grande salle d’audience est restée fermée. Quelques rares  justiciables, non informés de la situation, sillonnent les couloirs du parquet. La plupart des bureaux sont fermés. Rien ne bouge ce mardi 14 juin 2016 matin au palais de justice de la capitale tchadienne.

Quelques gendarmes et policiers en poste à l’entrée de ce palais orientent certaines personnes. Un usager venu pour se faire établir son casier judiciaire déplore la situation : « je suis venu pour mon casier afin de constituer un dossier mais hélas ! Et si l’Etat se permet de négliger même les magistrats, c’est très grave pour notre pays ».

Il faut noter que les magistrats ont fait d’une pierre deux coups. Leur première revendication concerne l’arrestation du militaire qui a agressé un juge de paix. La seconde est la revendication des reliquats des primes de rendement de l’année dernière.