La plateforme syndicale revendicative s’est réunie en assemblée générale ce mercredi 27 juin 2018 à la bourse du travail. Résultat, le mot d’ordre de grève est maintenu.  

Les travailleuses et travailleurs tchadiens du secteur public ont pris d’assaut la bourse du travail pour assister à l’assemblée générale évaluative convoquée par la plateforme syndicale revendicative. Ils ont décidé de continuer la lutte jusqu’à obtenir totale satisfaction.

Au cours de l’assemblée, les syndicalistes ont déploré les dissensions dans les bureaux des différents syndicats affiliés à la plateforme syndicale revendicative. « Le syndicat des enseignants du Tchad a nettoyé tous les virus au sein de son organisation car quelques membres du bureau exécutif du SET national ont appelé à la reprise des cours sans avis de la base. La base du SET au cours d’une AG tenue ce 26 juin 2018 a rejeté la reprise et continue la grève jusqu’à totale satisfaction”, a expliqué Mahamat Nasradine Moussa, porte-parole adjoint de la plateforme syndicale revendicative.  

Repousser la date des examens de fin d’année  

Les enseignants ont exprimé leur désarroi face au comportement du gouvernement qui tient à organiser les examens de fin d’année alors que les enseignants sont en grève. Selon eux, si le gouvernement s’entête à organiser les examens à la date prévue, les résultats seront catastrophiques. Pour cause : « les élèves n’ont même pas appris quatre chapitres du programme ». Deux mois de plus sont nécessaires pour permettre de dispenser le minimum de cours aux élèves avant de les évaluer.

Le service minimum se poursuit dans les hôpitaux

Le syndicat des médecins du Tchad, membre aussi de la plateforme informe aussi que le service minimum dans les urgences se poursuivra. Mais il faut s’attendre à une grève sèche car les médecins sont fatigués. Le syndicat des agents de la santé et sociaux lui tient à appeler ses militants à rester sereins, à ne pas se diviser comme dans les autres syndicats.

Le SYNECS va tenir son congrès bientôt

 Le syndicat national des enseignants chercheurs du supérieur s’est aussi expliqué sur les différends qui opposent ses membres. Le président national, Dr Guirayo Jérémy de faire savoir que les virus qui ont attaqué le SYNECS sont mis hors d’état de nuire. Car sur les 18 sections que compte son organisation, deux seulement ont repris avec les cours.

Dans les jours qui suivent un congrès sera organisé « pour nettoyer et dégager tous les virus du SYNECS », selon ses propres termes. Les travailleuses et travailleurs du secteur public sont déterminés à poursuivre leur lutte jusqu’à la satisfaction totale. Comme condition sine qua none de reprise des activités, l’application effective de l’accord du 14 mars 2018, disent-ils.