Douze jours après le lancement de la rentrée scolaire 2018-2019, les écoles publiques restent toujours désertes, sans enseignants et sans élèves. Face à cette crise, le président de la Fédération nationale des Associations des Parents d’Elèves du Tchad (FENAPET), Bamaye Mamadou Boukar se prononce.

La grève lancée par la plateforme syndicale depuis le mois de mai 2018 continue d’avoir de répercussions sur la rentrée académique 2018-2019 dans les collèges et lycée du Tchad. Depuis le 1er octobre courant, le gouvernement par l’entremise de son ministre de l’Education nationale et de la Promotion civique, Aboubakar Assidick Tchoroma a lancé officiellement la rentrée scolaire permettant aux élèves des établissements d’enseignement privés de faire cours alors que ceux du public sont toujours dans les quartiers ou dans les marchés en train de faire leurs business.

Situation qui ne laisse pas indifférent le président de la Fédération Nationale des Associations des Parents d’Elèves du Tchad, Bamaye Mamadou Boukar. « On pensait que la rentrée dans les écoles publiques serait aussi effective comme dans les écoles privées mais jusque-là nous sommes devant une situation anxieuse et désemparée », s’indigne-t-il avant d’ajouter : « A l’heure où je parle, nous les parents, nous avons les mains sur le cœur et nos enfants aussi. »

Toutefois, en tant que porte-parole des parents d’élèves du Tchad, Bamaye Mamadou Boukar ne perd pas d’espoir. En dépit de toutes ces successions de crises qui ne cessent  de faire avancer l’école tchadienne à reculons, faisant des enfants des « déscolarisés » et parfois des commerçants occasionnels, il espère que la situation va revenir à la normale dans un proche avenir. «Nous demandons aux parents et aux enfants de ne pas perdre espoir(…) L’école va reprendre bientôt », console-t-il. Cependant, il demande aux protagonistes (syndicats des enseignants et gouvernement) de ne pas trop perdre le temps, car «la scolarité des enfants risque d’être compromise ».