La Finance Islamique, nouvelle pratique financière au Tchad,  a réussi à gagner la confiance de beaucoup de Tchadiens ces dernières années. C’est une pratique fondée sur les principes de la loi islamique. Beaucoup d’usagers considèrent plus son caractère religieux qu’économique.

« La finance islamique se situe dans la sphère globale de la finance mais elle est beaucoup plus éthique et tire ses sources du coran et des hadith » définit  Seifadine Moustapha, Directeur général de la banque islamique Safi. Jusqu’ici, les adeptes de la finance islamique considèrent cette forme de finance comme une suite logique de la religion musulmane mais pas comme un moyen de business  moins encore d’accroissement de chiffre d’affaires.

« Le fait que je garde mon argent dans une banque islamique me rassure non seulement que  je suis sur la bonne voie mais  je  pratique ma religion dans son intégralité. C’est-à-dire de la prière  jusqu’à là où je garde mon argent » souligne Saleh, un habitué des banques islamiques.

C’est quoi la Finance Islamique ?

La finance islamique a été créée au 20ème siècle en adéquation avec les principes de l’économie islamique. Elle est fondée sur la Charia (jurisprudence islamique) et cherche à transmettre une vision de justice, d’équité et de transparence. Outre, la finance islamique se distingue de la finance conventionnelle par la mise en avant d’idée d’éthique et de morale islamique en puisant leur source dans la révélation divine (Coran) et la Sunna (tradition prophétique).

Quels sont ses principes ?

L’interdiction de la Riba (usure), l’interdiction du Gharar (spéculation) notamment celle qui porte sur les produits dérivés et la vente à découvert et l’interdiction Maysir qui est l’interdiction de l’incertitude dans les transactions.

De  plus, la prohibition de certains secteurs allant à l’encontre de la morale islamique est interdit (alcool, élevage porcin, pornographie etc.)

Son avantage

La finance islamique ne se base pas sur le gain mais sur la responsabilité commune c’est-à-dire sur le partage du risque entre la banque et le partenaire. « Dans cette forme de finance il n’y a pas ce qu’on appelle  je transferts un risque mais plutôt je supporte un risque alors qu’en finance conventionnelle c’est le client qui supporte tous les risques » précise Seifadine Moustapha.

Pour conquérir une nouvelle clientèle, même les banques traditionnelles et classiques ont intégrer le système islamique dans leur prestation.