Par un point de presse fait ce lundi 17 août, le comité exécutif de la Convention Tchadienne pour la défense des droits humains (CTDDH) a tenu à dénoncer les manœuvres du pouvoir qui ont abouti à la suspension de son secrétaire général, Mahamat Nour Ibedou, par le tribunal de grande instance de N’Djamena.

D’emblée, la CTDDH, a rappelé les innombrables tentatives du pouvoir visant à neutraliser sinon à museler cette dernière à travers son Secrétaire général, Mahamat Noir Ibedou. L’exemple le plus patent, illustre t-elle, « est celui de Abba Daoud Nandjede, assistant auprès des conseillers spéciaux à la présidence et responsable de l’ADHET, qui avait déjà tenté de nuire à l’image de notre secrétaire général en lui attribuant la paternité d’une fausse correspondance et l’accuser de vouloir déstabiliser le pays ».

Des multiples arrestations arbitraires aux accusations distillées, précise la CTDDH, par des griots attitrés, des tentatives de déstabilisation orchestrées ça et là, « tout avait été essayé pour abattre notre secrétaire général et à nuire à notre association toute entière », regrette t-elle.

Pour la CTDDH, dans tout mouvement et dans toute organisation, il a toujours existé des traîtres et pour le cas de la CTDDH, un des membres qui avait reçu un avertissement pour avoir détourné de l’argent destiné à la caisse de l’association a été rapidement récupéré par le pouvoir. « Sous l’instigation de ces commanditaires, Ahmat Hassaballa organisera en violation flagrante des textes de l’organisation, un point de presse au cours duquel il s’en prendra injustement à la CTDDH et surtout au secrétaire général, cible principale du pouvoir ».

Devant ses agissements, les membres du bureau  «  révoltés par la gravité de cet acte l’ont purement et simplement exclu de la CTDDH pour haute trahison à l’issue d’une réunion tenue le 27 juillet 2020 et sanctionnée par un procès verbal ».

Le 13 août, la CTDDH dit avoir reçu, par voie d’huissier, une ordonnance au pied de la requête portant suspension des fonctions du secrétaire général. A la lecture du dossier qui « comporte plusieurs irrégularités qui seront certainement relevées par nos avocats, nous pouvons d’ores et déjà affirmer que ce fameux président du tribunal de grande instance a signé une ordonnance sur la base d’une requête déposée le 12 août par Ahmat Hassaballah qui ne fait plus partie de l’organisation depuis le 28 juillet 2020 ».

Enfin, le comité exécutif national de la CTDDH, réitère son soutien sans faille à son secrétaire général et rejette tout complot visant à l’évincer de la direction générale.

NDALET POHOL-GAMO