La Covid-19 a montré les limites du système d’enseignement au Tchad. Pourtant, le gouvernement envisage le passage au tout numérique dans les établissements scolaires et universitaires

« Cette crise de Covid-19 nous a permis de nous rendre compte de la faiblesse de notre système éducatif en terme du développement du numérique dans nos universités », a déclaré David Houdeingar, ministre en charge de l’enseignement supérieur. C’était face aux députés qui l’interrogeaient, le 25 juin, sur les conséquences de la Covid-19.

Vieille de plus de quarante ans, l’Université de N’Djamena, demeure toujours une mauvaise élève en matière des Technologies de l’information et de la communication. Les facultés fonctionnent toujours sans connexion internet, malgré moult revendications des étudiants. Aussi, rares sont les enseignants qui se sentent à l’aise avec le numérique.

Au début de cette crise sanitaire, il était envisagé de faire les cours à distance comme dans d’autres université des pays voisins mais impossible. Le numérique n’est pas utilisé par la plupart des enseignants et étudiants.
Avec l’arrivée de la Covid-19, « nous sommes restés spectateurs de l’expansion des nouvelles technologies de l’information et de la communication dans tous les secteurs d’activités. Nous devons sans doute tirer les leçons de cette crise en développant les nouveaux modes d’apprentissage pour que dorénavant, de telles pandémies ne soient pas une surprise pour nous », a dit le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation.

Pour se préparer à faire face à d’autres situations similaires, le ministre David Houdeingar a suggéré la vulgarisation du numérique dans les établissements d’enseignement supérieur, la mise en ligne des contenus pédagogiques dans les plateformes dédiées. Il a également saisi l’occasion pour plaider en faveur de l’Université virtuelle du Tchad qui fait un travail dans ce sens depuis quelques années.