Dans une correspondance adressée au Premier ministre de transition,  la Confédération syndicale internationale (CSI) condamne l’arrestation et la détention « illégales » de Gounou Vaima Gan-Faré, secrétaire général de l’Union des syndicats du Tchad (UST) et de Me Koudé Mbainaissem, à la suite de la marche de Wakit Tamma, et en marge de laquelle des troubles ont eu lieu. Elle appelle à leur libération « sans conditions ».

La marche de Wakit Tamma du 14 mai avait pour objectif de dénoncer la politique française au Tchad et d’exiger le respect de la dignité humaine. Après cette marche, des stations Total ont été vandalisées sur d’autres endroits que l’itinéraire retenu pour la marche. Le même jour, quelques leaders de cette action de protestation ont été arrêtés et mis sous mandat de dépôt.

La Confédération syndicale internationale qui regroupe  163  pays, dont le Tchad, et 200 millions de travailleurs, attire l’attention du Premier ministre de transition sur le fait que le droit à la liberté de réunion et d’associations pacifiques est garanti par l’article 20 de la Déclaration universelle des droits de l’homme des Nations unies. Et que l’article 9 de cette même Déclaration prévoit la protection contre l’arrestation, la détention ou l’exil arbitraires. De même que la Charte africaine dans ses articles 6, 10 et 11.

Les lignes directrices sur la liberté d’association et de réunion en Afrique, ajoute la CSI, protègent également les organisateurs contre toutes sanctions pénales découlant des rassemblements, dans la mesure ou elle stipule que «  la responsabilité est personnelle (…)»

La CSI condamne « vigoureusement » les actions du gouvernement de Pahimi et le “non-respect” par celui-ci des normes internationales. « Aussi, appelons-nous votre gouvernement à libérer sans conditions les personnes détenues et à retirer les sanctions pénales imposées à leur encontre ». Elle dit suivre de près l’évolution de la situation et à « prendre les mesures qui s’imposent le cas échéant » .