Par un communiqué de presse publié ce 1er septembre, la Commission nationale des droits de l’homme CNDH interpelle les autorités sur la question liée à la mutilation génitale féminine, une pratique qui devient courant dans les provinces du Mandoul et Tandjilé



La Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) a constaté avec regret les cas de mutilations génitales féminines qui se vivent dans les provinces du Mandoul et de la Tandjilé. « Une des violations les plus barbares des droits fondamentaux des femmes, sont en passe de devenir une pratique courante aujourd’hui dans la zone ». Selon la CNDH c’est une atteinte grave à l’intégrité de la personne et l’expression d’une domination physique et psychologique exercée sur les jeunes filles et femmes. Elle précise que plus de 150 cas d’excisions forcées ont été recensés dans les villages du Mandoul. Les responsables de ces atrocités, nommément connus continuent leurs œuvres en toute impunité.

Dans la même ligne, la CNDH dénonce la traite d’êtres humains à des fins d’exploitation dans les zones précitées. « Rien que durant les mois de juillet et août 2020, plus de 100 victimes qui ont été recensées », a indiqué la CNDH.

Compte tenu de l’importance de ces sujets et de l’urgence de leur cessation, la Commission nationale des droits de l’homme, entant que défenseur des droits de l’Homme, demande aux autorités judiciaires de prendre leurs responsabilités. Au cas échéant, elle se portera partie civile pour demander l’ouverture d’une enquête en sorte que les responsables soient traduits à la justice.