Le bureau exécutif de la Confédération indépendante des syndicats du Tchad (CIST) s’est réuni ce jour 1er septembre 2021 avec un seul point inscrit à l’ordre du jour : analyse de la situation sociale du pays.

Après analyse de la situation, le bureau exécutif confédéral dit constater avec “regret” que malgré la ferme promesse du président du Conseil militaire de transition (CMT) de respecter les termes du Protocole d’Accord du 9 janvier 2020, lors de sa rencontre avec les syndicats en date du 30 avril 2021 ainsi que celle avec le Premier ministre de transition le 18 juin 2021, “aucun effort pour décrisper la situation sociale n’est perceptible et la cherté de vie devient insupportable”. Malgré tout cela, indique le communiqué, la CIST a observé jusque-là une trêve pour apprécier la bonne volonté du CMT et de son gouvernement, mais “peine perdue”.

De tout ce constat, le bureau exécutif de la CIST exige du CMT et de son gouvernement ce qui suit :

  • Le paiement sans délai et en intégralité des frais de transport à tous les travailleuses et travailleurs y compris celles et ceux qui devraient d’abord en bénéficier avant d’aller en retraite ;
  • La prise en compte sans condition des effets financiers des avancements et reclassements et leurs rappels à compter de janvier 2020 conformément à l’accord du 09 janvier 2020 ;
  • Le rappel des salaires des agents suspendus et réhabilités ainsi que les nouveaux intègres ;
  • Le paiement régulier des pensions des retraités ainsi que les allocations des agents admis à la retraite et le traitement rapide de leurs dossiers de pension.

La CIST donne un (01) mois ferme, en guise de préavis de grève, au CMT et à son gouvernement pour trouver une solution à ces revendications. En cas de non satisfaction et passé ce délai, la Confédération indépendante des syndicats du Tchad se verra dans l’obligation d’appeler ses militantes et militants à des actions de masse et tient pour seul responsable le CMT et son gouvernement de tout ce qui pourra advenir.