Lors d’un point de presse tenu le 20 juillet, le responsable de la Coordination des associations de la société civile et de défense des droits de l’Homme (Cascidho)  a déclaré sa constitution en partie civile contre l’ex chef de guerre centrafricain Abdoulaye Miskine.

« Au moment où le seigneur de guerre Abdoulaye Miskine fut arrêté arme à la main en territoire tchadien, les victimes ont exprimé leur préoccupation et ont demandé qu’une enquête judiciaire soit ouverte par le procureur de la République  afin que justice soit dite», a déclaré Mahamat Dingadimbaye, coordonnateur national de la Cascidho. Il est accompagné dans ce point de presse par Abdoulaye Ahmat Bahar, membre du collectif d’avocat, conseil de la coordination.

La Cascidho accuse l’ex chef rebelle centrafricain de : enlèvement, séquestrations, suicides graves, extorsion de biens, associations de malfaiteurs et assassinats. C’est pour quoi a informé Mahamat Dingadimbaye, « la Cascidho par le biais de son conseil a déposé en date du 10 juin 2020 au cabinet du doyen des juges d’instruction du Tribunal de grande instance de N’Djamena, une plainte contre sieur Koumtamadji Martin alias Abdoulaye Miskine et sa suite ».

Le chef du Front démocratique du peuple centrafricain (FDPC) a été  arrêté par les autorités tchadiennes depuis le 19 novembre 2019.  Alors que les autorités centrafricaines ont demandé son extradition vers Bangui, leurs homologues tchadiennes ont rejeté cette demande, arguant qu’une plainte a été deposée par une famille tchadienne contre le chef rebelle. 

Début juin,  N’Djamena a ouvert une information judiciaire contre Abdoulaye Miskine et ses compagnons. Dans la foulée, lui et ses compagnons ont été placés sous mandat de dépôt par la justice tchadienne.