EPHEMERIDE – Entrée en vigueur, le 4 mai 2018, la Constitution de la 4ème  République a une année d’existence. Si le parti au pouvoir a jubilé lors de la promulgation, la nouvelle constitution reste toujours contestée par l’opposition démocratique.

Après la promulgation de la Constitution de la 4ème République, l’opposition politique a dénoncé « un coup d’Etat constitutionnel », d’autant que cette nouvelle loi fondamentale renforce les pouvoirs du président de la République, avec la mise en place d’un régime présidentiel intégral, sans Premier ministre ni vice-président.

L’adoption de la nouvelle Constitution n’a pas été faite à l’unanimité. L’opposition démocratique a refusé de participer à l’ensemble du processus ayant abouti à la mise en place de la 4ème République. Les partis politiques de l’opposition réclamaient l’ouverture d’un véritable dialogue concernant la définition de cette nouvelle République.

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La nouvelle Constitution tchadienne a supprimé le poste de premier ministre et renforcé les pouvoirs du chef de l’État dont le mandat, allongé à six ans, n’est désormais renouvelable qu’une fois.

En plus d’avoir réduit le nombre des institutions et redessiné la carte administrative du pays, la Constitution de la 4ème République inaugure surtout un processus électoral. Annoncées pour novembre, les législatives vont enfin permettre de renouveler le Parlement, plus de trois ans après la date initiale de la tenue des élections.

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