N’DJAMENA, 21 mai (Xinhua) — Une formation sur les violences basées sur le genre et leurs conséquences a été ouverte mercredi dans la capitale tchadienne, à l’attention des dizaines de journalistes.

Initiée par le Haut-commissariat des Nations-Unies pour les réfugiés (HCR) et le Réseau des journalistes humanitaires du Tchad, la formation vise à attirer l’attention des professionnels des médias sur un phénomène de plus en plus récurrent.

Selon les résultats d’une enquête publiés en janvier 2014, 12% des femmes au Tchad ont subi des violences sexuelles et au moins 20% sont battues chaque année. Les types des violences physiques les plus fréquents sont les coups de poing (43%), de pied (33%), avec des objets (26%), les gifles (29%), les injures (40,2%) et les blessures diverses (20%).

Le viol semble le délit le plus pratiqué avec un chiffre très important (34,7%); viennent ensuite les attouchements non consentis (9,1%) et l’inceste (5,7%). Les lieux où se passent ces violences sexuelles sont essentiellement la maison (40,3%) et la rue (25,6%).

L’enquête indexe la pauvreté comme principale cause de la violence exercée contre les femmes (53,5%). Les personnes interviewées affirment que la catégorie des femmes instruites présente la proportion la plus élevée des femmes les plus exposées à la violence (72%).