A l’occasion de l’ouverture du 6ème congrès ordinaire de l’Union nationale pour le développement et le renouveau (UNDR) ce mardi 16 avril à N’Djamena, Saleh Kebzabo annonce demeurer chef de file de l’opposition. En effet, il a été déchu par la Cour suprême de ce titre.

REPORTAGE – Boubou aux couleurs UNDR, bonnet noir sur la tête, visage sobre qu’il s’est présenté devant les congressistes.  Devant la strate, Saleh Kebzabo s’est attaqué de vive voix à la décision de la Cour suprême le destituant de ses fonctions de chef de file de l’opposition démocratique.

« Chef de l’opposition, je le suis et je le resterai jusqu’à la fin de mon mandat parlementaire », assure le président de l’UNDR. Sans langue de bois, l’homme fort de l’opposition qualifie la décision de la Cour suprême de « parjure ».

Selon lui, « la Cour suprême a été saisie par le gouvernement par une requête en interprétation de l’article 7 de l’ordonnance 40. Et une interprétation ne peut pas devenir une décision, comme l’a fait la cour », a-t-il relevé. Il a ajouté qu’en faisant cela « elle viole la loi pour une institution chargée de dire le droit. »

Le président de l’UNDR a rappelé qu’il est chef de l’opposition démocratique depuis les législatives de 2011 par la loi 20/2009 et de l’ordonnance 40/2019. En faisant référence à l’article 08 de l’ordonnance, il a cité que “le mandat du chef de l’opposition démocratique couvre toute la durée de la législature.”

Pour l’ex chef de file de l’opposition selon la cour suprême, qu’il n’en déplaise aux jaloux et à ses adversaires de tous bords, il ne compte pas céder son fauteuil de leader de l’opposition tchadienne aux autres à moins que la loi lui conférant le siège ne soit changé.

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