L’ambassade de France, la Délégation de l’Union Européenne et le Programme Alimentaire Mondial des Nations Unies (PAM) ont inauguré ce 25 novembre, une unité de production de farine enrichie au sein de l’Hôpital Notre Dame des Apôtres de N’Djamena.

A travers un projet d’appui aux femmes productrices d’aliments locaux enrichis, 12 organisations féminines vont accroître leur production de farine pour les enfants de 6 à 23 mois, ce qui est une contribution essentielle à la lutte contre la malnutrition dans le pays.

A l’occasion de l’inauguration de cette unité de production de farine enrichie au sein de l’hôpital Notre Dame des Apôtres, ces 12 groupements de femmes ont reçu des kits d’équipement et des subventions qui permettront de stimuler l’accroissement et la qualité de la production tout en améliorant les infrastructures et l’adoption des bonnes pratiques de production. La multiplication des points de vente et les caravanes de sensibilisation permettent également de rapprocher les ménages des farines composées pour l’alimentation de leurs enfants.

L’unité de production au sein de l’Hôpital Notre Dame des Apôtres de N’Djaména vient appuyer les efforts pour réduire le taux de malnutrition dans la capitale, où la malnutrition aiguë globale est estimée à 12, 7% (enquête SMART 2019). Le centre accueille aussi des enfants souffrant de malnutrition aiguë sévère et offre une prise en charge thérapeutique gratuite.

Selon les organisateurs, « la malnutrition chronique est l’un des principaux problèmes de santé publique au Tchad, avec des effets irréversibles sur les enfants en termes de croissance physique, de développement cognitif et de productivité à l’âge adulte ». Cette déclaration s’appuie sur un rapport d’étude sur le coût de la faim (2016) qui affirme que 56% de la population adulte du Tchad a souffert d’un retard de croissance pendant son enfance. « La perte économique annuelle liée à la malnutrition est estimée à 9,5% du Produit Intérieur Brut »,  indique ce rapport.

La production artisanale de farine enrichie est financée par l’Union Européenne et la France et elle est mise en œuvre dans six provinces : le Logone occidental, Le Logone oriental, le Moyen Chari, N’Djaména, le Ouaddaï et la Tandjilé. L’objectif principal est de contribuer au renforcement de la résilience des ménages les plus vulnérables en améliorant l’accès, la disponibilité, la stabilité et l’utilisation des aliments de complément à haute valeur nutritive pour les enfants de 6 à 23 mois.