SOCIETE – Une échauffourée entre la Police et le cortège funèbre de Mateyan Manayal Bonheur le samedi 23 novembre a coûté l’œil gauche de Hoyom Boaz. Il ne fera plus usage de son œil gauche, selon son médecin.

Hoyom Boaz, chef de service examens et concours du ministère de l’Education nationale, a perdu son œil gauche pour toujours. Samedi 23 novembre, l’homme rentre de son chantier à Toukra. Non loin du lycée de Walia, la soixantaine tombe au cœur de l’échauffourée entre la Police et le cortège qui a accompagné Mateyan Bonheur à sa dernière demeure.

Des éléments du Groupe mobile d’intervention de la Police (GMIP) tirent des gaz lacrymogènes pour disperser les jeunes qui manifestaient. Dans la foulée, Hoyom Boaz se gare au bord du la voie. Les tirs s’intensifient. « Subitement, je reçois un coup sur mon œil gauche », dit-il. Il précise que le policier l’a visé à seulement dix mètres.

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Ayant reçu le tir, l’homme s’écroule par terre. Quelques minutes, une voiture de la Police intervient et l’évacue à l’hôpital le Bon Samaritain, raconte-t-il. Rapidement, Hoyom Boaz reçoit les premiers soins. Ensuite, il est orienté dans une clinique spécialisée dans l’ophtalmologie.

Là, il apprend que son œil gauche ne lui sera plus utile malgré l’opération qu’il va subir. Selon son médecin, l’intervention chirurgicale va permettre seulement à stabiliser l’œil endommagé.

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La victime déplore l’incident qui lui a coûté la vue gauche. « Je ne suis pas un manifestant, je ne savais pas même qu’il y a l’inhumation de Mateyan Bonheur ce jour. Quand il y a une manifestation que la Police fait la différence entre les manifestants et les passants », conseillee-t-il.

Depuis son admission à l’hôpital, Boaz Hoyom dit être pris en charge exclusivement par sa famille et l’aide de ses amis. Selon lui, aucune autorité n’est passée pour s’imprégner de son état de santé. Pour la suite, il dit être préoccupé par son état de santé avant de décider de la conduite à tenir.