Leader dans des associations des$ jeunes, membre de la société civile, Ahmat Djiddi Oumar, originaire du Barh El Ghazel, est l’un des rares jeunes qui s’intéressent à la politique avec dévouement. Dans les colonnes de votre site, celui qui est aussi coordonnateur de l’association Sahel se livre à cœur ouvert sur ses ambitions et son analyse de la sphère tant politique que sociale du Tchad.

Qui êtes-vous ?

Je me nomme Ahmat Djiddi Oumar. Je suis leader de la jeunesse, responsable de plusieurs organisations de la société civile, coordinateur de l’association Sahel, représentant du cadre de la société civile de la province du Barh El Gazel. Je suis aussi technicien du développement. J’ai mis plus de huit ans dans les organisations internationales. J’ai participé à plusieurs élaborations de projets de développement. Je travaille à la Société tchadienne des eaux. Jusque-là je continue mes activités sociales sur le plan des associations civiles et des ONG. Par ailleurs je suis aussi un jeune qui aime faire la politique. C’est pourquoi j’ai opté pour la politique après avoir mis des années dans les sociétés civiles et les humanitaires. Je participe aux activités du MPS (Mouvement patriotique du salut).

En tant que jeune qui embrasse la politique, quelle analyse faites-vous de la sphère politique et sociale du Tchad ?

Effectivement je suis à la fois un acteur politique et social. Je suis aussi l’un des observateurs des actions ou initiatives politiques. Aujourd’hui, à mon avis personnel, le Tchad vit dans une situation normale. Une situation qui crée de l’espoir pour la jeunesse. Mais il faut toujours parler de la jeunesse au cours des activités politiques ou sociales. Elle est formée pour  participer au développement. Il faut toujours l’épauler pour aller de l’avant. Compte tenu des échéances électorales, tout le monde bouge y compris la jeunesse. Et à travers les réseaux sociaux, j’ai constaté les mouvements, les affirmations. En démocratie on se critique. Mais la bonne façon d’harmoniser les idées, c’est de s’unir pour aller de l’avant dans le sens du développement du pays. De toute façon, les critiques sont de bonnes choses mais il faut préserver la solidarité, l’union nationale, la cohésion sociale car elle est l’un des fondements d’une République forte. J’ai vu ces derniers temps des rassemblements des jeunes qui militent pour la cohésion sociale à l’exemple de No Limit. Ce sont des telles initiatives qu’il faut encourager dans le sens de la cohésion nationale. Je dis ça parce que le Tchad a connu des années sombres. Les Tchadiens doivent faire une rupture avec le passé ; si la guerre a un prix, nous allons recevoir le prix Nobel de la guerre. La bonne manière pour arrêter ça c’est de cultiver la cohésion nationale. Elle est créatrice de la confiance, de l’espoir. La journée nationale de la cohabitation pacifique fait partie des initiatives pour le brassage entre les Tchadiens. Donc chaque fois que les Tchadiens s’inscrivent dans la même logique, je pense que nous allons développer un pays qui aura un bon avenir. Quant aux échéances électorales, il faut que la jeunesse se positionne à l’assemblée nationale, dans les grandes institutions parce qu’elle a des idées.

Quelle est la place de la jeunesse dans la politique ?

Il faut savoir s’allier à certaines initiatives du gouvernement. Il faut reconnaître que le Forum national de la Jeunesse, auquel j’ai pris part, a pris toutes les préoccupations de la jeunesse en compte. Et c’est sur cette base que le gouvernement est en train d’élaborer la politique de la jeunesse. Donc c’est un document complet dans lequel on trouve toutes les ambitions, les préoccupations de la jeunesse. Maintenant ce qui reste c’est la mise en œuvre de cette politique. La jeunesse est souvent marginalisée dans la politique quand il s’agit de promotion ou de prise de décision. Mais il faut une synergie, une confiance entre les jeunes d’abord et il faut aussi la confiance entre les jeunes et leurs autorités ou leurs familles politiques. Un jour les gens vont apprendre que nous avons de bonnes ambitions, de projets. Donc la jeunesse doit s’intéresser à la politique parce qu’elle est l’art du développement. Alors si on veut vraiment mettre nos idées pour le développement, il faut passer par la politique. Maintenant que la politique bat son plein, la jeunesse doit être actrice. On ne peut pas rester ailleurs pour critiquer. Il faut être dans la chose pour mieux voir la réalité et participer à la vie politique.

Quelles sont vos ambitions ?

J’ai de grandes ambitions. J’aime ce pays et je veux participer à son développement. Mon ambition c’est de servir la société tchadienne à travers un parti. Je suis militant du MPS. Et c’est dans ce parti que j’aimerai mettre en pratique mes ambitions et j’ai l’espoir parce que le président de la République s’intéresse à la jeunesse. Il faut reconnaître que nous avons des jeunes compétents, sortis de grandes universités. Ils sont capables de diriger un département ministériel. Ils peuvent gérer de grandes institutions de la République entre temps on critique la jeunesse. Il faut que cette idéologie cesse. Il faut ce qu’on appelle la complémentarité, il y a également la question de la relève. Aussi quelque part, les jeunes doivent comprendre que ce qui n’est pas bon ailleurs n’est pas aussi bon pour le pays. Donc il faut toujours aimer le pays car c’est là où on peut mettre nos ambitions en pratique. Le Tchad est aujourd’hui un pays où il fait bon vivre parce qu’il s’ouvre au monde. Dans le concert des nations, le Tchad est bien vu. Nous avons la confiance des grandes nations.

Un mot à la jeunesse

A la jeunesse, je lance un appel pour la cohésion nationale. Moi ma préoccupation majeure est la cohabitation pacifique. Il faut que les Tchadiens et la jeunesse surtout donnent de bons exemples, de belles images sur tous les plans pour participer au développement du pays. Il faut que la jeunesse soit le cadre de l’espoir du pays. La jeunesse est le socle du développement sans elle on ne peut développer un pays. La jeunesse doit comprendre qu’elle est une couche importante à ne pas négliger. Elle doit garder espoir.