Société – Maïs, concombre ou légumineuses, beaucoup de n’djaménois font de la culture à domicile en cette saison pluvieuse. Besoin réel d’avoir les fruits de cette activité ou simple nostalgie de cette pratique propre aux villages ?

«J’ai planté les maïs et d’autres légumineuses dans ma cours parce qu’ils poussent vite en cette saison pluvieuse donc je profite de mon espace et de la pluie »,dit Maimouna Ousmane. Elle ajoute que cultiver ces plantes procure à la cour un air naturel et permet de se faire aussi un peu de l’économie. « Avec ces légumes à la maison, je garde mon argent pour d’autres besoins», justifie-t-elle.

«Les feuilles de manioc, d’oseille et autres sont les produits que je vends au marché », explique Rassem Virginie, une vendeuse  des légumes au marché central de N’Djamena. «Je les achetais auprès des fournisseurs de la place. Avec cette saison des pluies, je ne me dérange plus comme j’ai de l’espace à la maison. Je me suis au travail pour mieux gagner de l’argent», soutient-elle.

«Dans les années passées, je ne faisais pas la culture à la maison. Pour éviter les problèmes avec les voisins, je préfère le faire moi aussi», Samuel un père de famille dans le premier arrondissement de la ville. Il dit avoir géré une bagarre rangée l’année dernière parce que ses enfants ont cueilli les concombres chez les voisins.

Malgré la diversité des raisons qui poussent les uns et les autres à cultiver dans à la maison, il est clair que les n’djaménois prennent de plus en plus l’habitude de faire pousser chez eux, les plantes pour l’alimentation ou la verdure.