Au Tchad, la société civile réagit à l’insécurité qui a fait plusieurs morts depuis quelques semaines. Des assassinats et braquages qui démontrent l’incapacité du gouvernement à protéger ses citoyens, estiment les associations de défense des droits humains qui rappellent l’exécutif à l’ordre.

Le dernier cas d’insécurité est celui des cambistes sur qui des malfaiteurs ont tiré samedi dernier à côté de la grande mosquée de Ndjamena. Il y a eu trois morts et des blessés. Quelques jours plus tôt, c’est une légion de gendarmerie qui a été attaquée faisant plusieurs victimes.

La capitale tchadienne vit depuis quelques semaines une situation d’insécurité qui a obligé la société civile à réagir, comme l’explique Pando Eric Hervé, le président une association de défense des droits de l’homme : « L’insécurité évolue à pas de géants au vu et au su du gouvernement, ça nous amène à accuser un peu l’Etat qui est lui même sensé conserver les armes. Ces armes ont envahi la ville et commettent des dégâts dans la ville et ces malfrats tuent des paisibles citoyens, les femmes, les enfants et même ceux qui sont sensés nous garantir la sécurité ».

Pour le porte-parole du gouvernement, la situation d’insécurité est réelle, mais il ne faut pas ignorer les efforts du gouvernement. « Il faut être vraiment de mauvaise foi pour ne pas reconnaître les efforts qui sont faits aujourd’hui par le gouvernement. Il ne se passe pas un jour sans lequel on arrête des malfrats. On met fin à la cabale de tous ceux qui attentent à la vie des paisibles citoyens », justifie Hassan Sylla Bakari.

Depuis la recrudescence de l’insécurité à Ndjamena, les patrouilles de police se sont multipliées, mais on continue quasiment chaque matin à pointer de nouvelles victimes de l’insécurité.
Source: RFI