EDUCATION – La grève enclenchée par la plateforme syndicale revendicative est effective le mardi 7 janvier 2020.

Mardi 7 janvier 2020. Il est 7 heures. La circulation dans  les rues de N’Djamena est fluide.  Pas assez de véhicules ni motocyclistes qui se précipitent pour se rendre dans les différents lieux de service. Quelques véhicules des corps diplomatiques, des ONG et particuliers prennent le chemin du bureau. 

C’est dans le secteur de l’éducation que la grève est perceptible. Toutes les écoles publiques sont fermées. Au lycée Félix Éboué, quelques personnes jouent au basket ; les élèves venus pour les cours rebroussent chemin. Au lycée d’enseignement technique commercial, la cour est déserte, quelques élèves échangent et s’informent de la situation. Même constat aux lycées d’Amtoukoui, Abena et Ndjari. Bureaux et salles de classe hermétiquement fermés.

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Quelques élèves du lycée de la Liberté sont sortis dans la rue puis dispersés par la Police. A Goudji dans le 2e arrondissement de N’Djamena, des élèves d’une école d’expression arabe ont brûlé des pneus sur la voie publique avant d’être dispersés eux aussi par la Police. Les élèves ont résisté à la Police, il a fallu des renforts pour maîtriser la situation. Selon une source policière, deux jeunes ont été interpellés.

La grève est de trois jours renouvelable. Elle a été enclenchée par la plateforme syndicale revendicative pour revendiquer de l’Etat le rétablissement des indemnités et primes coupés en 2016.