La grève des enseignants du supérieur laisse confus les étudiants. L’Union nationale des étudiants tchadiens (UNET), section de N’Djaména, appelle le gouvernement à y remédier.


Près de deux semaines que le Syndicat des enseignants et chercheurs du supérieur (SYNECS) est en grève. Il réclame l’apurement des arriérés de salaire, primes et indemnités de ses membres. C’est un dernier avertissement lancé au gouvernement, prévient le SYNECS.

Une situation qui impacte directement les étudiants. « Les grèves répétitives des enseignants ont beaucoup d’impacts sur mes études. Les années élastiques découragent certains étudiants et les poussent à abandonner l’université », s’indigne Masrangar Alix, étudiant en géographie, licence 2. « Les grèves répétitives nous retardent. Prenons par exemple l’âge qui augmente et le découragement s’installe. La baisse de niveau est aussi présente », regrette Mbaïlassem Djekornondet Namardet, étudiant en communication, licence 3.

Selon le Secrétaire général de l’UNET, section de N’Djamena, Yaya Barkaï Mahamat, cette grève est déplorable. « Franchement, nous avons mal gobé ces grèves répétitives à l’université de N’Djamena. Ce sont des grèves qui arrivent d’une manière ou d’une autre et impactent les cours. Ce dernier temps du côté des étudiants, il n’y a pas de grèves sauf les enseignants qui partent souvent en grève à N’Djamena. C’est un problème que le gouvernement n’a pas résolu et nous les étudiants en sommes victimes », se désole le SG.


Pour Yaya Barkaï, l’avenir des étudiants n’est pas la priorité des autorités. « Je crois que dans ce pays l’éducation est bannie et ce n’est pas du tout sérieux. Aujourd’hui, il faut voir quand un étudiant est recruté à l’université, normalement celui-ci devrait faire 3 ans pour obtenir sa licence mais ce n’est pas le cas. Parfois, l’étudiant est appelé à faire 4 à 5 ans au maximum pour l’obtention sa licence. Les années sont toujours élastiques et ça nous fait mal .»

Yaya Barkai Mahamat invite le gouvernement à trouver de ”solutions le plutôt que possible car c’est leur avenir qui est en péril”.


Noukamna Dayam, stagiaire