La crise qui secoue  l’Union des Syndicats du Tchad (UST) a atteint son summum, avec la suspension de son Secrétaire général ce 28 avril 2016.

A l’issue d’un conseil national tenu hier, jeudi 28 avril 2016, à la bourse du Travail, l’UST a décidé de suspendre son secrétaire général, M. François Adjia Djondang, pour n’avoir pas respecté sa décision de quitter le Cadre National de Dialogue Politique (CNDP), la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), le Mécanisme Africain d’Evaluation par les Pairs (MAEP) et l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE).

Djondang est remplacé par son adjoint, M. Gounoung Vaïma Gan-Faré, pour assurer l’intérim jusqu’au prochain congrès. C’est seulement ce congrès, dont la date n’est pas encore arrêtée, qui décidera d’entériner cette suspension ou de réhabiliter l’intéressé, explique le président de l’UST, M. Michel Barka. «Je ne sais pas ce qu’en décidera le congrès. Si le secrétaire général est resté à la CENI, même sur sa propre décision, c’est comme si l’UST a revu sa position du retrait de ses membres des différentes institutions», explique le président de l’UST.

Qualifiant, pour sa part, sa suspension d’une cabale répondant à des intérêts égoïstes, M. François Adjia Djondang, assure, toutefois, la prendre «très sportivement, en tant que démocrate, parce que c’est ma centrale qui en a décidé». Il estime, cependant, n’avoir  jamais failli depuis qu’il est à l’UST. «Je suis actuellement au conseil d’Administration de l’Organisation Internationale du Travail (OIT), pour le deuxième mandat, qui prend fin en 2017», rappelle-t-il un élément justificatif de sa probité.

Des sources proches du conseil national, critiquent cette manière de suspendre le secrétaire général de l’UST que, même le vote a été orienté. «Tout est scellé d’avance», observe une source ayant requis l’anonymat. M. François Adjia Djondang est, en effet, plutôt dynamique et tactique dans les revendications, comme son prédécesseur, Djibrine Assali.