Dans cadre de la Semaine nationale de la femme tchadienne(SENAFET), la rédaction de Tchadinfos.com vous présente Fatimé Boukar Kossey, une jeune femme engagée dans la cause des couches vulnérables.

Comptable à la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS) et présidente de l’Association pour la solidarité et le soutien aux couches vulnérables (ASSOSCOV), Fatimé Boukar Kossey n’a que de pensées pour les personnes vulnérables.

Née en 1988, Fatimé Boukar Kossey a rêvé de devenir médecin pour s’occuper de ses semblables. “Dès mon bas âge, mon rêve était le plus focalisé sur la médecine car, en cette période brûlait en moi, l’envie de soigner mes semblables. Mais en somme, c’est le désir de mon adorable père qui a pris le dessus et le destin a fait de moi une comptable comme il l’a toujours souhaité”, nous confie la jeune dame. Et elle n’est pas comptable dans n’importe quelle institution : la CNPS, l’institution qui s’occupe de la cotisation des parts sociales des travailleurs dans les établissements parapublics et publics. Ce poste, elle l’a décroché grâce à sa Maîtrise professionnelle en comptabilité/finance obtenue à Hec-Tchad en 2012. Elle a eu un Bac D en 2007 au lycée Alifa Zezerty de Mao.

Son combat pour la cause des vulnérables l’a amené à fonder l’Association pour la solidarité et le soutien aux couches vulnérables(ASSOSCOV) avec quelques jeunes œuvrant pour le même idéal. A la tête de cette organisation caritative, Fatimé assiste chaque mois des personnes vulnérables. “Vivre c’est résoudre les problèmes et résoudre les problèmes nécessite une dimension spirituelle un peu avancée. Si j’ai choisi d’intégrer cette entité sociale, cela remonte à ma conviction d’enfance”. Et cette ambition, elle l’entretient de tout cœur.  ‘’J’essaie le plus souvent de faire ce que je peux pour aider les personnes vulnérables à joindre les deux bouts. Il y a des gens immensément très riche dans ce pays mais ceux-ci ne pensent qu’à leurs petites personnes sans tenir compte de l’endurance et la souffrance des autres personnes qui moisissent juste à quelques mètres d’eux”.

Fatimé Boukar Kossey affirme qu’elle utilise les 50% de son salaire pour répondre aux attentes des couches vulnérables, car pour elle “qui prête aux pauvres prête directement à l’Eternel”. Elle ne pense pas s’arrêter là malgré la situation financière difficile dans le pays. “Je compte fournir plus d’efforts dans cette lutte dans le seul but de redonner espoir aux êtres ayant perdu le goût de la vie. je lance un vibrant appel aux ONGs, à l’Etat tchadien et toutes les personnes de bonne foi de nous accompagner dans ce combat”.  Son souhait est de voir son association émerger à l’étranger “un jour cette association sera visible à l’international comme UNFPA, UNICEF et consort. En ce rêve j’y crois fermement sans aucun doute”.

Fatimé Boukar Kossey est très critique envers la loi sur la parité dans les postes nominatives et électives. J’apprécie “les politiques nous proposent un quota alors qu’en réalité nous valons plus que ça. Pourquoi ce jeu de mot parité et quota? Femmes, faisons les choses de manière responsable afin d’éviter les nominations par complaisance dans les postes de responsabilité. Nous savons tous que dans ce pays les postes se conjuguent en fils de…et fille de…et le plus souvent sans compétence”. Fatimé Boukar Kossey est membre de plusieurs associations des jeunes. Elle est la trésorière générale de la ligue internationale des femmes pour la paix et la liberté (WILPF-Tchad).