SANTÉ DE REPRODUCTION : l’ONG Care au Tchad a organisé ce vendredi 05 juillet un atelier de réflexion sur l’allocation d’une ligne budgétaire pour l’achat des produits de contraception.

Au Tchad, le taux de mortalité maternelle est de 860 morts pour 100 000 naissances vivantes. L’une des stratégies pour réduire ce taux est la planification de naissance volontaire qui passe par les contraceptions.  Un atelier de mobilisation et réflexion pour le plaidoyer en faveur de l’allocation d’une ligne budgétaire pour l’achat des produits contraceptifs  s’est tenu ce 5 juillet. Il a été organisé par l’ONG Care au Tchad avec ses partenaires  l’UNFPA, l’ASTBEF et Jhpiego.

Pour Mme Gladys Archange Guerrier, présidente pays de Care au Tchad, cet atelier est une occasion pour réitérer les efforts de plaidoyer et encourager les décideurs à concrétiser les différents engagements pris dans le secteur. En effet, le Tchad a pris des engagements en lien avec la planification familiale. En 2015, il s’est engagé pour la mise en œuvre de la stratégie mondiale de la santé des femmes, des adolescent et enfant. Puis en 2017 lors du sommet sur la planification familiale dans le cadre du partenariat Family Planning 2020 (FP2020).

« En dépit de ces engagements, il est donné de constater qu’à l’exemple de nombreux pays à revenu faible ou intermédiaire, le Tchad dépend toujours largement du financement par les donateurs pour la  planification familiale et d’autres domaines de santé » reconnaît le directeur de la santé de la reproduction et de la vaccination, Dr Awad Adam Awad

« Pour le moment, l’approvisionnement du pays en produits contraceptifs est assurée par les donateurs externes », déplore Gladys Archange Guerrier. Pour illustration, l’UNFPA dépense chaque année 3 millions de dollars pour l’achat des produits de la santé reproductive au Tchad. Mme Gladys Archange Guerrier est convaincue que la planification familiale demeure l’une des interventions les moins chères, les plus rentables en matière de santé et un facteur essentiel de réduction de la pauvreté.

En effet, les recherches dans les pays en développement ont démontré que le coût des soins maternel et infantiles pourrait baisser de 2,20 dollars pour chaque dollar supplémentaire dépensé pour les services de contraception. Enfin, le financement public est indispensable en vue de garantir la pérennité et la durabilité de toute stratégie de planification familiale. Pour le représentant du ministère de la Santé publique, au fil du temps le financement pour la planification familiale issue des donateurs connaît un déclin d’où la nécessité pour le Tchad d’allouer une ligne budgétaire pour l’achat des produits contraceptifs.