Le Tchad dispose enfin des écoles doctorales, après 48 ans d’existence de sa première université. Une nouvelle réjouissante pour les étudiants mais Guirayo Jérémy, président du Syndicat national des enseignants et chercheurs du supérieur (Synecs) émet des réserves quant au fonctionnement de ces écoles.

Il aurait fallu 48 ans au Tchad pour lancer officiellement deux écoles doctorales. La cérémonie de lancement de ces écoles a eu lieu ce mercredi, 25 septembre 2019, à N’Djamena. Il s’agit d’une école doctorale en Sciences humaines et sociales et une autre en Sciences fondamentales. Pourtant, c’est en 2015 que les autorités en charge de l’enseignement supérieur ont annoncé la création de ces écoles doctorales.

Enfin une bonne nouvelle pour l’enseignement supérieur tchadien, malgré ce grand retard. Mais, Guirayo Jérémy, président du Syndicat national des enseignants et chercheurs du supérieur (Synecs) se dit réservé quant au fonctionnement de ces deux écoles. « Est-ce qu’on a des structures d’accueil pour habiter ces deux écoles doctorales ? Est-ce qu’on a des laboratoires bien équipés dans ces domaines ?», s’interroge-t-il. Pour lui, il faut mettre des moyens pour le fonctionnement de ces écoles « si on veut orienter la recherche vers le développement de ce pays. »

Toutefois, Guirayo Jérémy reconnait que le Tchad dispose des enseignants de rang magistral qui pourront assurer la formation dans ces écoles.