SOCIÉTÉ – Pendant cette saison de pluie, la mobilité est difficile dans les quartiers Gassi et Ambatta. Les habitants empruntent les charrettes à cheval pour sortir des quartiers.

Les quartiers Gassi et Ambatta sont situés dans le 7e arrondissement de la ville de N’Djamena. Pendant cette saison de pluie, la mobilité est difficile. L’eau des pluies et la boue rendent ces quartiers inaccessibles aux détenteurs des engins motorisés. Au risque de s’embourber, beaucoup d’usagers d’engins motorisés les garent près du goudron pour faire la route à pied. Depuis un certain, pour désenclaver ces quartiers, un nouveau moyen de transport adapté au contexte a été trouvé : il s’agit des charrettes. C’est un moyen qu’utilisent les habitants des villages périphériques pour transporter les fagots, les briques et bien d’autres marchandises pendant la saison sèche. Ces charrettes ont remplacé les véhicules et bien d’autres moyens de transport.

Ibrahim, un des conducteurs de charrette explique comment les habitants de Gassi ont sollicité ce service de transport : « tout a commencé au mois de juillet, il y avait une grosse pluie la nuit et le matin. Un père de famille habitant le quartier devait se rendre à son lieu de travail mais il avait été bloqué par l’eau et la boue chez lui. Sur cet axe aucun véhicule ni moto ne passait. Je passais avec ma charrette devant sa porte. Il voulait monter mais il avait hésité. Plus tard il était obligé de m’appeler pour que je puisse le déposer au goudron. Je le fais et après beaucoup de personnes se sont intéressées à mon service. Et même après le tarissement de l’eau, il reste la boue donc, mon service continue toujours »

Un service devenu une activité génératrice de revenu

Pendant cette saison de pluie, les activités des détenteurs de charrette sont aux arrêts. Comme l’on le dit souvent le malheur des uns fait le bonheur des autres, les détenteurs des charrettes à cheval ont su profiter de cette situation pour arrondir leur poche. Pour se faire embarquer, il faut débourser une somme de 250 FCFA. « Mais une exception pour les jours sans pluie. Ma charrette transporte huit personnes sans compter le personnel d’équipage c’est-à-dire moi le conducteur et mon apprenti ». Selon les conducteurs, cette activité leur fait gagner des chiffres 3 000 FCFA. « Il peut augmenter pendant les dimanches parce que les habitants se déplacent plus le week-end », a confié Ibrahim le conducteur de charrette.