La grève qui perdure au Tchad joue très négativement sur le secteur de l’éducation dont les élèves n’ont jamais repris les cours pendant cette année où la rentrée scolaire a été lancée le 15 septembre 2016. À cette date du samedi 24 décembre 2016, au total 300 heures de cours ont été perdues, annonce le ministre de l’Éducation nationale, M. Ahmat Khazali Acyl, au cours de la conférence de presse conjointe animée avec ses collègues de la fonction publique, de la santé, de l’enseignement supérieur et des finances.

Pour le ministre de l’Éducation nationale, le vœu du gouvernement est la reprise des cours au risque que l’année ne soit invalidée avec des conséquences néfastes pour les élèves du secondaire et du primaire.

«Le nombre d’heures à respecter est connu. Aujourd’hui les enfants ont perdu 300 heures de cours. On ne peut pas croiser les bras et regarder la situation perdurer. Les conséquences ne seront pas seulement pour les élèves. Le gouvernement a beaucoup fait pour le personnel de l’éducation. Ces 15 dernières années, le salaire a été multiplié par quatre. Chaque enseignant perçoit 90 000 FCFA comme primes et indemnités. Nous allons tout faire pour sauver l’année», rassure  le ministre Ahmat Khazali Acyl qui prévient, par ailleurs, que, si l’année scolaire 2016-2017 venait à être invalidée, les enseignants vont aussi subir les conséquences en termes de traitement.

En reconnaissant que la grève est légitime, le ministre Ahmat Khazali Acyl appelle les enseignants à reprendre les cours afin de permettre aux enfants d’aller à l’école. «Au Tchad nous avons 200 000 enfants qui entrent à l’école chaque année. Nous avons développé des scénaris par rapport à la reprise pour sauver l’année si la grève venait d’être levée», annonce le ministre de l’Éducation nationale.